Le lundi 16 décembre 2024, des étudiants de l'Institut Facultaire des Sciences Agronomiques (IFA) de Yangambi, situé à Kisangani, ont déclenché des manifestations violentes en réponse à la grève des professeurs. Ces derniers, mécontents du retard des examens et de la situation académique chaotique, ont intensifié leur mécontentement en s'attaquant violemment aux infrastructures de l’Institut.
Dégâts considérables dans l'établissement
Les manifestants, visiblement frustrés, ont brûlé des matériels administratifs, dont des ordinateurs, des documents, et des meubles. L'infirmerie de l'Institut a également été vandalisée, et l'unique minibus de l'établissement a été réduit en cendres. Des bureaux, dont ceux du jury et du décanat, ont été détruits.
Le recteur ad intérim, le professeur Joël Osombause, a exprimé sa profonde consternation en découvrant l'ampleur des dégâts. « C'est vraiment un sentiment de regret », a-t-il déclaré après avoir observé les vitres brisées, et le matériel brûlé.
Contexte de la grève et de l'énervement des étudiants
La grève, déclenchée par les enseignants, fait suite à un manque d'organisation des examens de la première session qui devaient se tenir vendredi dernier. Selon plusieurs enseignants, l’année académique a été prolongée sans la tenue des examens, ce qui a ajouté à la frustration des étudiants.
Le comité de gestion de l'Institut, dirigé par le professeur Joël Osombause, avait déjà tenté de négocier avec les professeurs le 14 décembre, en mettant en avant la gravité de la situation et l'importance de continuer les activités académiques. Ils avaient distribué des tracts pour avertir les enseignants de la colère grandissante des étudiants et ont demandé un retour à la normale avant que la situation ne dégénère davantage.
La grève continue et les étudiants réclament des solutions
La grève persiste à l'IFA Yangambi, et bien que le comité de gestion ait exprimé sa volonté de trouver une solution rapide, la tension reste palpable. Le professeur Osombause a appelé les enseignants à adoucir leur position et a plaidé pour la poursuite des examens restants, soulignant que des progrès avaient été réalisés au niveau national dans les discussions entre les professeurs et le gouvernement. Cependant, les étudiants, fatigués de l'attente, continuent de manifester leur mécontentement, tandis que l'administration tente de contenir la crise.
Le comité de gestion a reconnu ses responsabilités vis-à-vis des étudiants, qui continuent de payer leurs frais, et a promis de travailler activement à la résolution du conflit.