Le procès dit Forages a continué ce lundi 9 décembre 2024 à la Cour de cassation, avec la présence de tous les prévenus, dont Mike Kasenga, opérateur économique, et François Rubota, ancien ministre du Développement rural. Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances, était également présent en tant que renseignant. Il a réitéré son innocence face aux accusations de détournement de fonds, notamment celles liées à la surfacturation des travaux de construction de 300 forages à travers le pays.

Kazadi a défendu sa gestion en soulignant que le contrat pour ces travaux avait été signé avant qu'il ne prenne ses fonctions de ministre des Finances. Il a également répondu aux accusations de l’Inspection générale des finances (IGF), qui l'accuse d'avoir payé des personnes non concernées par ce projet. Selon lui, ces accusations sont infondées, expliquant que le paiement effectué à Stever Construct, la société impliquée, concernait le fils du prestataire, qui est aussi le directeur général de la société, et non une personne non autorisée.

L’ancien ministre a aussi pointé du doigt la légèreté de l'IGF dans la gestion du dossier, critiquant un manque de rigueur dans le contrôle des dépenses publiques. Il a estimé que cette légèreté ne pouvait être tolérée, soulignant que le pays mérite des organes de contrôle efficaces et fiables.

Le procès s'est concentré sur la question de la surfacturation des forages. Mike Kasenga, quant à lui, a rejeté ces accusations, affirmant disposer de tous les moyens nécessaires pour achever la première phase du projet. Il a déploré une campagne de manipulation orchestrée contre lui, notamment par l'IGF.

Kazadi a rappelé que son rôle s’était limité à exécuter les paiements sur demande du ministère sectoriel, dirigé à l’époque par François Rubota. Cependant, des incohérences dans l’exécution des travaux, notamment entre les montants déboursés et les stations réellement construites, l’ont poussé à suspendre les paiements. Sur les 71 millions USD déjà débloqués, seuls 89 forages avaient été réalisés, alors qu'une somme équivalente devait permettre de financer près de 200 stations.

L’audience a été marquée par des échanges vifs, notamment lorsque Kazadi a accusé l'IGF d'avoir manipulé les faits pour entacher sa réputation. Il a également évoqué des dysfonctionnements, notamment le blocage des régulations des DTO (dépenses temporaires obligatoires) par l’IGF, ce qui aurait ensuite permis de l’accuser de faire des paiements urgents et irréguliers.

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