Le docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, a exprimé son indignation face aux atrocités subies par les populations de Goma et Bukavu depuis l’occupation de ces villes par l’armée rwandaise et ses supplétifs du groupe rebelle M23. Réagissant à l’explosion survenue jeudi 27 février à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, qui a fait plus de 10 morts, il a qualifié cet acte de "terroriste" et appelé la Cour pénale internationale (CPI) à se saisir de l’affaire.
Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, Denis Mukwege a déclaré : « Le largage d’explosifs dans la foule lors du meeting de l’AFC-M23, à la Place de l’Indépendance à Bukavu, est un acte terroriste condamnable. Je compatis avec les familles éprouvées, j’encourage les blessés et exhorte la Cour pénale internationale à se saisir de ce dossier. »
Pour le célèbre défenseur des droits humains, cet acte devrait inciter la communauté internationale, en particulier l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA), à imposer des sanctions fortes et immédiates contre le Rwanda. Il estime que ces mesures sont nécessaires pour mettre fin à la guerre d’agression imposée à la République démocratique du Congo (RDC).
L’explosion a eu lieu lors d’un meeting des rebelles de l’AFC-M23 à la Place de l’Indépendance à Bukavu. Le bilan provisoire fait état de plus de 10 morts et de nombreux blessés. Cet événement tragique souligne une fois de plus l’urgence d’une réponse internationale ferme pour protéger les civils et rétablir la paix dans la région.
Denis Mukwege, connu pour son engagement en faveur des victimes de violences en RDC, continue d’appeler à la justice et à la responsabilisation des acteurs impliqués dans les conflits qui ravagent l’est du pays. Son plaidoyer pour des sanctions contre le Rwanda s’inscrit dans une démarche visant à mettre fin à l’impunité et à prévenir de nouvelles tragédies.