Uvira, 17 février 2025* – La ville d’Uvira, située dans la province du Sud-Kivu, a été le théâtre d’échanges de tirs à balles réelles ce dimanche 16 février, marquant une escalade inquiétante des violences dans la région. Les affrontements opposent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) aux Wazalendo, un groupe armé local qui s’oppose à la stratégie des militaires congolais.
Les combats ont éclaté au port de Kalundu, où les Wazalendo tentent d’empêcher les FARDC d’embarquer sur un bateau en direction de Kalemie, une fuite que ces derniers envisagent face à l’intensification des combats dans la région. Ce conflit interne souligne les fractures au sein des forces armées congolaises et l’angoisse croissante des populations face à la dégradation de la situation sécuritaire.
Les tensions sont palpables et la situation devient de plus en plus incertaine pour les habitants d’Uvira. Les autorités locales peinent à maintenir l’ordre, tandis que de nombreux civils cherchent désespérément à fuir la violence qui s’intensifie autour d’eux. Les routes sont encombrées de personnes cherchant à échapper aux affrontements, tandis que d'autres se réfugient dans des lieux plus sûrs.
Ces affrontements au port de Kalundu s’inscrivent dans un contexte déjà fragile dans l’est de la RDC, où divers groupes armés luttent pour le contrôle territorial et les ressources naturelles. La présence de groupes comme les Wazalendo témoigne de la complexité de la situation, où même les forces censées garantir la sécurité du pays se retrouvent confrontées à des factions qui contestent leur autorité.
La crise humanitaire qui en découle est alarmante. Des milliers de personnes sont déplacées, vivant dans des conditions précaires, sans accès adéquat aux soins de santé, à l’eau potable et à la nourriture. Les organisations humanitaires peinent à répondre aux besoins croissants, alors que les conflits armés rendent leur intervention dangereuse et difficile.
Face à cette spirale de violence, il est impératif que des mesures urgentes soient prises pour restaurer la paix et la sécurité dans la région. Les appels à un dialogue inclusif entre toutes les parties prenantes se multiplient, mais jusqu'à présent, les efforts pour établir une trêve durable restent vains.
Les habitants d’Uvira, comme tant d’autres dans l’est du pays, aspirent à une fin des hostilités et à un retour à la normalité. La communauté internationale doit également intensifier son soutien pour aider à stabiliser cette région meurtrie par des années de conflit et d’instabilité.