Dans un contexte de tensions régionales et de rumeurs persistantes, le Lieutenant Jules Ngongo, porte-parole du secteur opérationnel en Ituri, a tenu à rassurer la population congolaise. Sur les ondes de Top Congo FM, il a catégoriquement démenti toute intention de l'armée ougandaise (UPDF) d'envahir Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri.

« Qui peut menacer la ville de Bunia ? », s'est interrogé le Lieutenant Ngongo, avant d'ajouter: « Tous ceux qui ont cherché à la menacer par le passé, notamment pendant l'état de siège il y a quatre ans, ont échoué. Aujourd'hui, la situation est sous contrôle. »


Cette déclaration intervient alors que les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) mènent des opérations conjointes contre les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé islamiste actif dans la région. Les ADF, originaires de l'Ouganda, se sont réfugiés en Ituri après avoir été chassés de Beni, dans le Nord-Kivu.


Le Lieutenant Ngongo a rappelé que les deux armées travaillent en étroite collaboration pour neutraliser cette menace. « Nous revenons de Boga, où le Lieutenant-Général Johnny Luboya Nkashama a présidé une réunion d'harmonisation des forces entre les deux armées. D'autres rencontres sont prévues pour coordonner nos actions en faveur de la paix et de la sécurité des populations des deux pays », a-t-il expliqué.


Une psychose à dissiper


Ces dernières semaines, des rumeurs d'une possible invasion ougandaise ont circulé, alimentées par le déploiement de troupes ougandaises à Boga, dans le territoire d'Irumu, à environ 100 kilomètres au sud de Bunia. 


Ce renforcement militaire a été interprété par certains comme un prélude à une intervention plus large, d'autant plus qu'il coïncide avec une déclaration provocante du Général Muhoozi Kainerugaba, Chef d'état-major général de l'armée ougandaise et fils du président Yoweri Museveni.


Sur le réseau social X, ce dernier avait menacé : « Avec l'autorisation du Général Yoweri Museveni, commandant suprême de l'UPDF, je donne exactement 24 heures à toutes les forces présentes à Bunia pour rendre les armes ! S'ils ne le font pas, nous les considérerons comme des ennemis et les attaquerons. »


Cette déclaration, bien que non suivie d'actions immédiates, a suscité l'inquiétude parmi les populations locales et les observateurs internationaux. Environ 40 véhicules militaires ougandais ont été signalés en direction de Burasi, au sud d'Irumu, renforçant les craintes d'une escalade.


Une collaboration essentielle face aux ADF


Malgré ces tensions, le Lieutenant Ngongo a insisté sur la nécessité de maintenir la collaboration entre les FARDC et l'UPDF pour lutter contre les ADF. Ce groupe armé est responsable de centaines de morts parmi les civils et a provoqué le déplacement de milliers de personnes dans les territoires d'Irumu et de Mambasa.


« Nous luttons contre la psychose et toute forme de manipulation », a-t-il déclaré, appelant la population à rester vigilante mais à ne pas succomber à la désinformation. « Notre objectif commun est de rétablir la paix et la sécurité dans la région. Les rumeurs d'invasion ne font que distraire de nos efforts conjoints contre les ADF. »


Alors que la situation reste volatile, les déclarations du Lieutenant Ngongo visent à apaiser les esprits et à recentrer l'attention sur la lutte contre les groupes armés qui menacent la stabilité de l'Ituri et de la région dans son ensemble.

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