La situation dans le territoire de Kabare, au Sud-Kivu, est extrêmement préoccupante suite à l'annonce de la mort d'au moins neuf personnes, tuées par des individus présumés être des militaires incontrôlés. Selon Léonidas Tabaro, président de la société civile de Kabare, les attaques ont eu lieu dans plusieurs villages, notamment Katana, Bugorhe et Miti, durant la nuit du 7 au 8 février 2025.
Les témoignages recueillis par la société civile locale indiquent que ces violences ne sont pas attribuées à des groupes armés extérieurs comme le M23, mais plutôt à des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) eux-mêmes. Maître Pascal Mupenda, un notable de la région, a exprimé son indignation face à ces actes de violence perpétrés par ceux qui sont censés protéger la population. Il appelle les autorités provinciales et militaires à prendre des mesures immédiates pour identifier et sanctionner les responsables de ces atrocités.
La société civile de Kabare a également fait part de son mécontentement concernant l'inaction des autorités face à cette situation alarmante. Cela fait plus de deux semaines que ces violences se poursuivent sans qu'aucune réponse adéquate ne soit apportée. Les habitants vivent dans la peur et l'insécurité, et les appels à une intervention des autorités compétentes se multiplient.
Cette situation souligne l'urgence d'une action concertée pour restaurer la sécurité et protéger les civils dans cette région déjà éprouvée par des conflits armés.