Le Chef militaire du M23 et sa garde rapprochée se trouvent présentement à Kosoro, une localité ougandaise, où ils sont détenus, après s’être rendus aux autorités militaires de ce pays. La nouvelle a été confirmée hier par M. Ofwono Opondo, ci-devant porte-parole du Gouvernement ougandais. Comme à leur habitude, les officiels de ce groupe négatif démentent cette information. A commencer par un proche de Makenga qui, lui, soutient qu’ils seraient, ensemble avec son chef, du côté de la frontière congolaise. ‘‘Ils n’ont qu’à montrer notre lieu de détention’’, a-t-il soutenu. Bertrand Bisimwa, actuellement à Kampala, qualifie cette information de propagande. Néanmoins, le Président du M23 reconnaît ‘‘avoir moins d’informations que les responsables ougandais’’. M. Ofwono Opondo a renseigné, en outre, qu’à ce jour, 1500 rebelles du M23 s’étaient rendus dans son pays et qu’ils sont détenus à proximité de la frontière avec la RD-Congo.
Le désormais ex-chef militaire du M23, renseignent des sources ougandaises, aurait été surpris, dans sa cavale, au parc de Mgahinga, dans la nuit de lundi à mardi derniers par les gardes de ce parc national du pays de Yoweri Kaguta Museveni. Il serait accompagné de près de 300 hommes, indiquent des sources concordantes.
Le M23 n’est plus que l’ombre de lui-même. Ses principaux animateurs,  complètement acculés, sont vraiment   écartelés entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda.
Sur un effectif supposé de 1500 mutins, le gros du lot serait en Ouganda, dans le sillage de Makenga, une centaine au Rwanda avec le tristement célèbre Innocent Kaina dit India Queen. Et, le pays de mille collines, comme toujours, a démenti cette information de la présence des fugitifs du M23 sur son sol.
Le week-end dernier, seuls près de 400 éléments tentaient désespérément de résister sur la colline de Chanzu.
Toujours au chapitre des redditions, les 28, 29 octobre et 2 novembre 2013, 3  éléments Maï- Maï Rahiya Mutomboki et 4 autres Maï- Maï Maheshe ont volontairement fait défection avec 4 armes AK-47 pour se rendre aux troupes gouvernementales déployées à Shabunda-centre, Mwenga et Matili, situé à 30 kilomètres au Sud de Shabunda. Comme quoi, les bruits de la puissance de feu des Fardc traversent déjà les frontières du Nord-Kivu.
Il faut dire que sur terrain, l’heure est à l’anéantissement des derniers bastions des rebelles, ayant déclaré la fin de l’aventure, ils se sont mis, dans leur fuite, à détruire armes et   munitions.  Mais,  aussi, à brûler des véhicules et maisons.
Toutefois, l’environnement sécuritaire au Nord-Kivu, informent des sources onusiennes, demeure globalement sous le contrôle des Forces congolaises et onusiennes.
Par ailleurs, au moment où les Fardc nettoient  ce qui reste du M23, la Brigade de la Force de la MONUSCO déployée dans cette province y poursuit, sans relâche, la conduite de son opération unilatérale dénommée ‘‘Aigle bleu’’, avec l’objectif de dominer le terrain et de dissuader toute activité des groupes armés, notamment le M23.
Des patrouilles aériennes en vue de dissuader toute menace des groupes armés sont menées.
HRW entre dans la danse 
Pour cette Ong de défense des  droits de l’Homme, la défaite du M23 marque donc la fin des attaques dévastatrices contre des civils menées en République Démocratique du Congo par ce groupe armé soutenu par le Rwanda. Il s’agit d’un grand pas en avant, mais le processus pour traduire en justice les auteurs des crimes commis par tous les camps dans le cadre de ce conflit complexe ne fait que commencer. Aussi, HRW appelle-t-elle Kinshasa à arrêter les leaders du M23 responsables des  crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’autres violations graves des droits humains  et les poursuivre en justice dans le cadre de procès équitables et crédibles.
Il faudra, également, faire face à la menace constituée par les autres groupes armés responsables d’exactions, y compris les FDLR, NDC, Raia Mutomboki et un certain nombre de milices Hutu congolaises souvent désignées sous le nom de Nyatura. Et, dans le cadre de ces efforts, mettre en œuvre, de toute urgence, un nouveau programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion sociale  qui offre des opportunités d’emploi pour les anciens combattants et faire en sorte que les leaders rebelles responsables d’atteintes graves aux droits humains soient arrêtés et traduits en justice.
Il faut, selon HRW, empêcher la répétition des erreurs du passé consistant à récompenser certains criminels de guerre par des hauts postes militaires et à promouvoir l’impunité.
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