La commission de Communication du Comité National de Coordination de la lutte contre Ebola a échangé avec les professionnels des médias. 



C’était hier, mardi 2 septembre 2014, dans la salle de réunions des Nations Unies dans la concession du Programme des Nations Unies pour le Développement, sur le boulevard du 30 Juin. Ce café de presse était articulé sur le thème ‘’ la situation de la maladie Ebola en RDC’’. Les experts du Ministère de la Santé et les autres membres du CNC ont eu l’occasion d’expliquer l’évolution, actuelle, de la maladie Ebola en République Démocratique du Congo. Il s’agit de l’état de la réponse, et aussi le mécanisme de coordination de la réponse, mis en place par les autorités congolaises. Cette conférence était animée par le Docteur Roland Shodu, Conseiller Médical du Ministère de la Santé Publique. D’entrer de jeu, il a expliqué que le virus Ebola se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite, dans les populations par transmission interhumaine. ‘’ L’homme s’infecte par contact direct avec le sang, les secrétions ou les liquides biologiques des personnes ou des animaux malades et/ ou décédés de cette maladie. La maladie à virus Ebola se caractérise par une apparition brutale de la fièvre, une faiblesse intense, des douleurs musculaires, des maux de tête et une irritation de la gorge’’, a-t-il martelé. A en croire les propos du Docteur Roland Shodu, ces symptômes sont suivis de vomissements, de la diarrhée, d’une éruption cutanée, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes. Faisant une analyse historique, le Conseiller Médical s’est exprimé en ces termes : ‘’D’après les résultats de l’enquête épidémiologique préliminaire, l’épidémie actuelle dans le secteur de Djera, dans la Province de l’Equateur, n’a aucun lien établi avec l’épidémie de l’Afrique de l’Ouest qui touche, depuis le mois de décembre 2013, certains pays de cette sous-région, à savoir, la Guinée, le Sierra Leone, le Libéria et le Nigéria, le Sénégal, et ayant entraîné plus de 1500 décès’’. Dans son adresse, il a relevé qu’en ce qui concerne le bilan de cette épidémie, 53 cas ont été dénombrés, dont 13 confirmés au labo, 19 cas probables et 21 cas suspects. S’agissant de nombres de décès, il a fait savoir qu’il y en a déjà eu 31 cas. ‘’ Qui plus est, plus de 185 contacts, entendez par là, les personnes ayant été en contact avec les personnes malades et/ou décédées de maladie à virus Ebola sont suivis par les experts sur le terrain. Les experts du Ministère de la Santé et ses partenaires Techniques et Financiers sont à pied d’œuvre pour contrôler l’épidémie et la contenir dans ce secteur’’, a-t-il expliqué.

Pas d’Ebola à Mbandaka ni à Kinshasa

Les mauvaises langues qui propagent la fausse nouvelle faisant état de la présence de cette maladie à Kinshasa et d’autres provinces sont rapidement contredites. Il n’y a aucun cas de maladie à virus Ebola à Mbandaka de même qu’à Kinshasa ni dans aucun autre coin de la République Démocratique du Congo en dehors du Territoire de Boende et plus précisément dans le secteur de Djera, a-t-il affirmé. ‘’ C’est pourquoi nous vous invitons à rassurer l’opinion nationale, à garder le calme, et que la population continue à vaquer à ses occupations, en respectant les règles d’hygiène individuelle et collective dont le lavage régulier des mains, au savon ou à la cendre, avant de manger ; avant de préparer les aliments ou d’allaiter l’enfant ; après avoir été aux toilettes ; après avoir changé les couches de l’enfant ; chaque fois que l’on retourne à la maison après avoir vaqué à différentes occupations en dehors de la maison’’, a-t-il conseillé.

Par ailleurs, au regard de la contagiosité du virus Ebola, il est interdit aux personnes vivant dans les zones forestières, d’éviter de toucher aux gibiers trouvés morts ou malades dans la forêt. ‘’ Aussi, devant un cas suspect ou de décès d’un malade, répondant à la définition de cas de la maladie à virus Ebola, il est demandé à ses proches d’éviter de manipuler les secrétions, sang, corps ou les objets ayant été en contact avec celui-ci et d’informer les services de santé pour le nettoyage, la désinfection des maisons et la gestion des dépouilles mortelles en cas de décès’’, a-t-il poursuivi.

A l’allure ou vont les choses, il faut dire que le gouvernement est appelé à s’engager pour éradiquer cette maladie de la République Démocratique du Congo.

Kevin Inana

Le direct
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