Si l’on fait une bonne lecture d’un communiqué du Département d’Etat des USA, rendu public le mercredi 18 février dernier, on se rend bien vite compte que, pour Washington, l’élection présidentielle prévue par la CENI pour le 27 novembre 2016 est la plus importante d’une longue série. C’est perçu comme une opportunité pour le Gouvernement et le Peuple congolais de poursuivre la démocratisation du pays par l’entremise d’élections régulières organisées en temps opportun. Les USA rêvent d’un premier transfert pacifique de pouvoir au Congo.
Les réactions, après la publication, il y a une semaine, du calendrier électoral qualifié de global, continuent de tomber. Au pays, à l’interne, les réactions ont été à l’image du microcosme politique congolais plus que jamais divisé. La Majorité, naturellement, a salué et soutenu le travail technique abattu par la CENI dans la programmation de 11 scrutins en moins de deux ans. L’Opposition congolaise, plurielle dans son expression, a réservé au calendrier électoral un accueil, à la limite, mitigé. Non pas parce que la CENI n’a pas rencontré les préoccupations de tous les camps politiques, ce qui serait une contre-vérité, c’est surtout à cause de contraintes extérieures (23 au total). Pendant que les politiques congolais sont en proie au doute, l’Amérique salue l’avènement du calendrier électoral global et s’engage à aider la RDC à atteindre son objectif de démocratisation continue. Il reste que sur la question de la contrainte financière, que d’aucuns présentent comme insurmontable, les USA demandent encore au Gouvernement congolais de finaliser le budget des élections.  L’Amérique va-t-elle payer le gap ? Pour l’instant, rien ne l’indique. Néanmoins, lors de sa dernière conférence de presse, mercredi 18 février courant, la Monusco a promis de mobiliser les bailleurs de fonds pour qu’ils mettent la main dans la poche. La Délégation de l’Union Européenne n’a pas été en reste. L’Europe s’est engagée à accompagner la RDC dans la voie de la réussite du processus électoral. L’argent à lui seul ne suffit pas pour avoir des élections dans un climat apaisé. Pour les USA, un dialogue entre les parties prenantes aux élections est nécessaire. En début de semaine, le porte-parole de la Majorité Présidentielle, Luzanga Shamandevu, n’a pas trouvé l’utilité d’un dialogue autour du calendrier électoral. Il a estimé que si le pays devrait s’engager sur la voie du dialogue politique, à la recherche d’un consensus, le glissement deviendrait inéluctable. Parce que, d’après lui, l’expérience congolaise des longues  concertations ou négociations politiques (à Sun City ou à Kinshasa avec la CNS) est éloquente. Mais que pourraient donner des élections organisées dans un climat politique tendu ? Il se posera, certainement, un problème d’acceptation des résultats. Par conséquent, la crise de légitimité et institutionnelle aura encore de baux jours devant elle. On n’y est pas encore. Pendant ce temps, à la CENI, la journée de jeudi 19 février 2015 a été consacrée à la clôture du séminaire d’appropriation du calendrier électoral. La CENI a fait venir à Kinshasa tous les Secrétaires Exécutifs et Directeurs Techniques. Les participants savent désormais que, pour la première fois, la CENI doit relever un défi immense qui consiste à organiser 5 scrutins directs (municipales, locales, provinciales, législatives nationales et présidentielle) et 6 indirects (Bourgmestres, chefs de secteur, conseillers urbains, maires, Sénateurs et Gouverneurs). Du pain sur la planche.



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