Les médias du continent africain ont bouclé, le samedi 25 avril 2015, à l’Hôtel Invest de la RTNC, les travaux du Symposium international sur les Médias africains et la renaissance africaine. Ce forum international a eu le mérite de réfléchir sur la nécessité, pour les Africains, de se muer en un puissant Etat Fédéral ou, mieux, à se constituer une sorte d’Etats-Unis d’Afrique. L’idée qui a émergé est de résister aux nuisances des autres masses qui sont, entre autres, les Usa, l’UE, la Chine, la Russie et le Brésil. Une telle idée, développée par des éminents professeurs de la trempe de Théophile Obenga, Kabongo Malu, Ka Mana, Eric Chinje et autres chercheurs, de transformer les petits Etats Africains en une masse géostratégique puissante nommée les Etats-Unis d’Afrique, ne peut réussir sans l’apport des médias et la communication appelée à populariser ce projet politique, sensibiliser les peuples et reconstruire ce projet dans les têtes des Africains. C’est la raison d’être de ce symposium international dont les membres se sont réunis pendant deux jours, pour penser comment exécuter ce projet des Etats-Unis d’Afrique, avec le concours des médias pour créer un fraternalisme de ces Etats africains. A la clôture de ces travaux, Lambert Mende, ministre de la Communication et Médias a déclaré que la seule alternative plausible, réside dans le panafricanisme. Dans le communiqué de Kinshasa, qui a sanctionné la fin de ces travaux, les participants ont appelé les responsables des médias à se spécialiser davantage et à remettre en cause leur approche de problématique africaine et ont pris une ferme résolution d’engager les médias africains à s’investir à fond dans le combat pour la renaissance africaine et à lutter contre la colonisation mentale et toutes formes d’asservissement mental.
Les lampions des travaux du Symposium international de Kinshasa se sont éteints, le samedi 25 avril 2015. Ils ont été ouverts et clôturés par Lambert Mende, Ministre de la Communication et des Médias de la République Démocratique du Congo. Les participants ont, dans leur communiqué de Kinshasa, attiré l’attention des Responsables des médias africains sur les tentatives de Balkanisation des pays africains en cours et, en ce moment, au Mali et en République Démocratique du Congo. Les exposés et échanges ont, dans l’ensemble, souligné le besoin, pour les Africains, de redécouvrir les sources pharaoniques de l’histoire africaine antérieure à la domination occidentale. Ces sources ainsi que les nouveaux mythes à inventer, sont les ressorts du décollage économique, politique et culturel maîtrisé.
En effet, en procédant à l’ouverture de ce symposium, Mende a déploré et prévenu contre l’existence des africains qui, face aux nombreux défis qu’affronte le continent africain, entretiennent volontairement un trou noir de la pensée. Il avait également évoqué ceux des intellectuels africains qui, dans certaines métropoles européennes, ont choisi de se cantonner à n’être que des caisses de résonance pour relayer et amplifier même caricaturalement et sur le mode parodique, les discours stéréotypés forgés ailleurs. « J’ai eu l’agréable surprise de constater que les participants à ce Symposium présentent un profil d’Africains décomplexés, dignes fils et filles de la Mère-Afrique engagés dans la salutaire révolte contre ce que le professeur Kâ Mana a appelé : l’homme africain créé, forgé, formaté par des stations cruelles de l’histoire contemporaine du continent. Il s’est réjoui du fait que les travaux ont révélé la réalité tout au moins embryonnaire du nouvel esprit africain et du nouvel homme africain dont on a besoin pour changer le triste sort que des nostalgiques réservent à ce continent.
Devant le Forum des Responsables des Médias d’Afrique Centrale, réunis en Symposium international pour parler africain, Lambert Mende a donné sa vision comme Tutelle des Médias RD. Congolais. Selon lui, en effet, c’est celle de transformer, à travers la nouvelle éducation, seule, qui pourra garantir une issue à la dure bataille du changement de l’imaginaire africain. « Pour cela, elle doit intégrer, entre autres, l’étude des sociétés dont l’expérience devrait constituer un modèle pour l’Afrique, tels que la Chine et le Japon. Mais, cette nouvelle éducation quelles que soient les difficultés que ses initiateurs rencontrent, ne peut rester marginale, puisque sa chance de réussite réside dans sa capacité d’être accessible à tous ceux qui répondent au profil requis et d’être portée par l’ensemble de la société », a déclaré, substantiellement, Lambert Mende.
Plusieurs thèmes ont été développés au cours de ces assises. Pour la journée du vendredi 24 avril 2025, trois thèmes ont été exposés. Le professeur Kâ Mana est intervenu sur le sous-thème : « Nouvelle renaissance africaine ». Il a démontré comment les américains sous Bill Clinton ont voulu émerger un nouveau type de dirigeants avec un but de changer la carte de l’Afrique. Cette renaissance a échoué. Une deuxième tentative, explique ce philosophe, est la création du Nepad. Ce concept n’a jamais porté du fruit. Il a évoqué une autre étape avec les dirigeants moulus dans les institutions de Breton Woods. Pour la nouvelle renaissance, a-t-il rassuré, il faut un reformatage complet de l’Africain de toutes les connaissances occidentales. Le Professeur Théophile Obenga a exposé, par ailleurs, sur la nécessité d’une nouvelle Afrique. A son avis, les Africains ont intérêt à précipiter la tenue d’un Etat Fédéral démocratique. Il a souligné que les médias constituent une force psychologique, sociale, économique, politique et culturelle.
Donc, le déroulement comme l’aboutissement des travaux de ce symposium, ponctués par de doctes leçons et expériences d’africanistes de renom et de critiques clairvoyantes des jeunes Congolais Africains laissent poindre au moins une certitude. L’Afrique refuse de mourir. Ce symposium a connu la présence du Président de l’Union de la presse Francophone, Mandiambal Diane.
Peter Tshibangu
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