
Le procès des assassins présumés de l'activiste des droits de l'homme, Floribert Chebeya, se poursuit en appel. C’est peut-être l'heure de vérité. Un témoin s'est signalé sur place, à Kinshasa, et accepte de comparaître volontairement. Il devrait être entendu à l'audience de lundi prochain. En attendant, ce jeudi 2 juillet, l'un des principaux accusés a été soumis à un feu de questions.
Le procès a pris une autre allure, ce jeudi 2 juillet. Des questions pointues ont été posées méthodiquement par le colonel Ekofo, juge président, et un ministère public très inquisiteur.
A l’exemple d’un boxeur qui pousse son adversaire jusque dans les cordes, le colonel Likulia, auditeur général, a profité de la moindre défaillance pour relever toutes les contradictions dans les déclarations des prévenus. Appels et messages SMS reçus ou émis depuis la journée fatidique du 1er juin 2010, jour de l’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, réquisition suspecte d’un véhicule de la brigade canine la nuit du crime : le principal accusé Daniel Mukalay, numéro deux des services spéciaux de la police à l'époque des faits, a tenté d’esquiver. Le ministère public est revenu à la charge, repris aussitôt par les avocats des parties civiles.
Un nouveau témoin
« Que cachent ces mensonges du prévenu Mukalay ? », a questionné Maître Kabengele Ilunga, avant de lancer à la Haute Cour militaire : « Il cache une vérité que votre Cour découvrira. »
Cette vérité est peut-être celle qui sera livrée par Kalao à l’audience de lundi prochain, 6 juillet 2015. Ce témoin était le chauffeur du colonel Mukalay au moment des faits, ce qui lui aurait permis d’assister à quelques scènes des événements tragiques du 1er juin 2010.
RFI