*Le Bureau de la CENI affirme ne rencontrer aucun problème majeur dans la mise en œuvre du calendrier électoral. Jean-Pierre Kalamba, Rapporteur, se confiant à la presse à l’issue d’une rencontre avec la Communauté islamique du Congo, a admis que le décaissement des fonds se fait progressivement. La principale difficulté serait l’impression des bulletins, un travail qui peut se faire à crédit comme en 2011. Les acteurs politiques, dit-il, ne peuvent évoquer le manque d’argent comme prétexte pour ne pas aller aux élections. Un discours à l’opposé, justement, de ceux qui gèrent le pays.

Où en est-on dans l’exécution du calendrier électoral ? La question se pose dans tous les milieux à Kinshasa. Les Congolais veulent savoir après toutes les informations contradictoires qui circulent sur le processus électoral, au lendemain des Consultations présidentielles pré-dialogue. Le Président du Sénat, Léon Kengo, au sortir d’une audience au Palais de la Nation, lançait pour la première fois que le Budget de l’Etat pour l’exercice 2015 ne réserve pas de ressources financières nécessaires à l’organisation des élections. Qui plus, le Président de la République, dans son discours en marge des festivités marquant le 55ème anniversaire de l’indépendance du pays, a reconnu que les besoins pour l’organisation réussie des élections ont été évalués après l’adoption du Budget 2015. Le financement du processus électoral exige plus d’un milliard de dollars américains pour un budget de l’Etat arrêté à neuf milliards Usd.

Mais, à la CENI, on affiche une certaine sérénité déconcertante. Les animateurs de la centrale électorale multiplient des déclarations comme pour reprendre la main. Tout va bien. Il n’y a pas à s’inquiéter. Pourtant, têtues, les contraintes évoquées par la CENI, lors de la publication du calendrier global le 12 février dernier, ont tendance à démontrer le contraire. Les élections provinciales, municipales et locales sont prévues, le 25 octobre 2015. La CENI vient à peine de publier les listes provisoires des candidats à la députation provinciale. Le Conseiller en Communication, Delion Kimbulungu, a beaucoup vanté les capacités techniques de la CENI qui a détecté des doublons dans les dossiers de candidatures. Toutes les candidatures jugées non recevables sont transmises devant les Cours et Tribunaux notamment, les Cours d’Appel, compétentes en la matière. Pendant ce temps, les candidats aux locales et municipales n’ont pas encore été convoqués. Raison évoquée, l’absence de la loi portant répartition des sièges. Le 20 avril 2015 était la date critique à laquelle le Président de la République devrait la promulguer. Il aura fallu attendre trois mois plus tard pour que le Parlement, convoqué en session extraordinaire, commence à examiner ce projet de loi. Ouverte le samedi 4 juillet, la session extraordinaire prendra fin début août. Pour une élection prévue, le 25 octobre, le défi pour la CENI est énorme. Il faudra ensuite résoudre la question du double fichier électoral. Plus le temps avance, mieux, l’heure de vérité arrive.

La Pros.





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