Veillant à la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la Coopération dans la région des Grands Lacs, SaidDjinnit, Envoyé Spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour cette région, a effectué une visite de travail en RDC. Du dimanche 5 au jeudi 9 juillet 2015, en effet, il a eu à rencontrer différentes autorités du pays pour s’informer de l’évolution de cette problématique. Cette nouvelle a été livrée par le Porte-parole de la MONUSCO, Félix Prosper Basse, au cours de la conférence hebdomadaire des Nations Unies. A la même occasion, plusieurs points ont été soulevés notamment, la situation humanitaire, sécuritaire et militaire en RDC, ainsi que la célébration des journées de la population et de la justice qui interviendront respectivement, les 11 et 17 juillet prochains.

Nonobstant une visite de travail un peu chargée, vu le temps imparti et les contacts à prendre, SaidDjinnit a quitté la RDC satisfait. En effet, la première étape de sa visite était consacrée aux entretiens avec quelques membres du gouvernement de Kinshasa et les responsables de la MONUSCO. Une étape réussie. Tour à tour, il a rencontré le Ministre Congolais des Affaires Etrangères, Raymond Tshibanda, avec qui il a discuté de la préparation d’une Conférence sur l’Investissement du Secteur Privé pour la Région des Grands Lacs. Une conférence à l’issue de laquelle est attendue, une excellente opportunité pour faire de la région des Grands Lacs un environnement attractif et favorable aux affaires, où la stabilité et le développement s’enracinent et aident à alléger les souffrances des millions des personnes vivant dans cette région, ont indiqué les organisateurs de cette conférence.

Aussi, SaidDjinnit a-t-il profité de l’occasion pour échanger avec les responsables du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre et de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL).

Toujours à Kinshasa, après le Ministre des Affaires étrangères, il s’est rendu auprès des responsables de la MONUSCO, des agents du système des Nations Unies et des membres du corps diplomatique des 13 pays signataires de cet accord.

Quittant Kinshasa à destination Kisangani, où SaidDjinnit s’est rendu avec le Représentant spécial adjoint, David Gressley, il est question pour cette délégation de visiter le camp Bahuma, où sont hébergés les ex-combattants FDLR.

Autres points à l’ordre du jour de la conférence du mercredi, 8 juillet dernier, au Quartier général de la MONUSCO, la situation humanitaire à Béni. Il a été indiqué que la localité de MayiMoya, située à plus de 50 km au nord de la ville de Béni, s’est jointe à la longue liste de villes et localités du Nord-Kivu qui souffre de l’insécurité persistante. Le 26 juin, près de 13.000 personnes se seraient déplacées vers Eringeti, Komanda, Samboko et Oicha, suite à une attaque d’hommes armés.

Pour ce qui est de la situation militaire, le Porte-parole militaire, le Commandant Jean-Marie Joseph Goncalves, a signalé que la situation sécuritaire dans l’ensemble du pays demeure calme.

En Province Orientale, dans le but de mettre définitivement un terme aux exactions perpétrées contre les Forces de Défense et de Sécurité congolaises, ainsi que les populations civiles, basées dans les districts de Haut et de Bas-Uélé, les troupes onusiennes et celles des FARDC engagées dans les opérations conjointes dénommées «Rudia II» (Retour II), «ChumaNgumi» (Poing d’acier) et «Bienvenue à la paix», poursuivent leurs offensives contre les rebelles réfractaires de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). Dans l’entre temps, quelques cas des violations des Droits de l’homme isolés et des incidents liés au banditisme perpétrés par des éléments réfractaires du FRPI, continuent à se faire enregistrés dans ce coin du pays.

Quant au Sud-Kivu, les FARDC, toujours avec l’appui de la Force onusienne, maintiennent sous contrôle l’environnement sécuritaire dans les différents territoires de cette province, en dépit de l’activisme de quelques groupes armés, notamment les FDLR.

Au Katanga, précisément dans le territoire de Manono, la reddition des éléments du groupe Mayi-Mayi pygmées se fait remarquer. Selon les résultats d’une mission conjointe MONUSCO-FARDC déployée le 6 juillet 2015, à Manono, dans le but d’évaluer cette situation de reddition du groupe des pygmées, il ressort que 330 éléments pygmées et 574 dépendants se sont rendus aux troupes des FARDC basées dans la région de Mukebo, située à 160 km au Nord-est de Manono.

Outre ces informations, la conférence des Nations Unies de cette semaine avait comme invitée spéciale, la Représentante de l’UNFPA, Diene Keita, qui est venue éclairer le public sur la journée de la population, commémorée le 11 juillet de chaque année. Pour 2015, «Les populations vulnérables dans les situations d’urgence» est le thème choisi pour célébrer ladite journée.

Pendant ce laps de temps qui lui a été accordé, Diene Keita a eu à répondre aux différentes questions des journalistes tant de Kinshasa que de Goma. Elle a, par ailleurs, saisi l’opportunité pour soutenir que la RDC, étant un pays fragile et post-conflit, adhère aux conventions internationales pour apporter assistance aux victimes de crises, à l’instar du récent cadre de Sendai qui est le cadre post-2015 pour la réduction des risques de catastrophe et constitue un premier accord majeur entre les Etas membres sur le programme de développement pour l’après-2015. En réponse aux questions, elle a énuméré un bon nombre d’actions de l’UNFPA dans les situations d’urgence dont, les soins prénatals, accouchements sans dangers et soins post-partum, la planification familiale, la lutte contre le VIH/SIDA, les violences sexuelles et basées sur le genre.

Toujours dans le même cadre, celui des journées internationales, un communiqué de presse de la CPI a été lu. La Cour Pénale Internationale a lancé la campagne dans les médias sociaux, intitulée « justicematters» soit « La justice, une affaire de tous ». Pendant deux semaines, soit du 6 au 17 juillet, la Cour invite toutes les personnes intéressées à soutenir la campagne, en réalisant des courtes vidéos et les poster sur Facebook « justicematters » avec l’affiche « justicematters », et d’y inscrire un mot ou une phrase décrivant pourquoi la justice compte.

Lauriane Landu


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