*Le Bureau Politique de la Majorité Présidentielle a proposé aux cadres des partis membres du G7 qui veulent rester aux affaires de renier les chefs de leurs partis. A l’Assemblée nationale, Charles Mwando Nsimba, Premier Vice-Président, a démissionné du Bureau, hier, jeudi 17 septembre 2015. Aux dernières nouvelles, le Rapporteur Norbert Ezadri, du MSR, aurait signifié à ses collaborateurs que le temps de partir était arrivé. Madame Elysée Munembwe, Questeur de l’Assemblée nationale dans le quota de l’ARC, n’a pas encore fait connaître ses intentions. Le Deuxième Vice-Président du Sénat, Philipe Losembe, un élément de l’ARC, et le Rapporteur du Sénat, Modeste Mutinga (MSR), sont aussi devant un choix cornélien. Entretemps, le G7 s’organise et devient une plateforme. Une charte constitutive serait en chantier, selon Mwando.

Difficile, depuis le début de la semaine du 14 septembre, d’écrire sans faire allusion à la crise qui secoue la famille politique présidentielle. Depuis deux jours, la crise, jusque-là caractérisée par des échanges épistolaires, a pris une nouvelle dimension. Elle s’est déplacée au sein des Institutions politiques de la République. On vit, désormais, au rythme des démissions et révocations. Entre les dissidents du G7 et leurs anciens sociétaires, le point de non retour a été franchi. A l’Assemblée nationale, le 1er Vice-Président, M. Charles Mwando Nsimba, a démissionné du Bureau, hier, jeudi 17 septembre 2015. Ses collaborateurs, d’après le constat effectué par les journalistes, ne se sont pas présentés au Palais du Peuple. Les portes de son cabinet de service sont restées fermées. Dans la journée, un communiqué du Bureau Politique de la Majorité Présidentielle proposait aux Rapporteur et Questeur de l’Assemblée nationale de se désolidariser des dirigeants du G7, dont ils font partie, s’ils veulent rester aux affaires. Au cas contraire, qu’ils fassent leurs valises. Aux dernières nouvelles, le Rapporteur Norbert Ezadri, du MSR, aurait signifié à ses collaborateurs que le temps de partir était arrivé. Il avait annoncé sa décision, dans la soirée de mercredi 16 septembre, à la réunion ad hoc de la direction politique du MSR, ténue au siège du parti à Kintambo, peu avant le retrait des éléments de la police commis à la garde des lieux. De la manière dont se déroule la séparation, on se demande s’il y aura une cérémonie civilisée de remise et reprise. C’est comme si les émotions l’emportaient sur la raison. Madame Elysée Munembwe, Questeur de l’Assemblée nationale dans le quota de l’ARC, n’a pas encore fait connaître ses intentions. Elle n’est pas encore revenue de ses vacances parlementaires.

Le Deuxième Vice-Président du Sénat, Philipe Losembe, un élément de l’ARC, et le Rapporteur du Sénat, Modeste Mutinga (MSR), sont aussi devant un choix cornélien : dénoncer la démarche des chefs des partis ou tirer les conséquences de leur solidarité avec eux, en renonçant à leurs fonctions. Les Ministres membres du G7 ont également un choix à faire. Mushitu Kat Bijou, la Ministre du Genre, issue des rangs de l’UNAFEC, a préféré récusé publiquement son Autorité morale, Gabriel Kyungu. Elle peut ainsi espérer conserver son poste. A l’ACO du Président Banza Maloba, le Député national Pico Mwepu se désolidarise du contenu de la lettre du G7. En revanche, le Président de l’ARC, Olivier Kamitatu, a bénéficié, jeudi 17 septembre 2015, d’un soutien inconditionnel de l’ensemble de la direction politique du parti. Le Secrétaire général de l’ARC, Bruno Lapika, a réagi qu’il n’avait pas un recours à introduire. Même son de cloche du côté du MSR où le Bureau Politique assume pleinement les conséquences de la lettre du G7. Ce qui est certain est que la plupart des Ministres du MSR sont placés ainsi devant une situation, à la fois, complexe et difficile. En tout cas, Jean-Claude Kibala, de la Fonction Publique, Dieudonné Bolengetenge (des Affaires Foncières), pour ne citer que ceux-là, devraient se prononcer, à leur tour. Du côté de l’Unadef, Isidore Kabwe Muehu, de l’Agriculture, est tenu à rompre d’avec Mwando ou à le suivre jusqu’au bout. La liste de personnalités devant être dans l’obligation d’obéir ou de se soustraire de nouvelles options du G7, est donc longue, si l’on regarde bien les noms inscrits dans la composition de différentes institutions d’appui à la démocratie. Il en est de même avec les assemblées provinciales et les gouvernements provinciaux. Partout, l’on doit les conséquences de l’éjection du G7.

Dans certains milieux, le dernier communiqué du Bureau Politique de la Majorité Présidentielle donne lieu à des interrogations. Les gens se demandent si la MP, du moins ce qui en reste après l’exclusion du G7, ne cherche pas à recourir à des débauchages pour défenestrer les auteurs de la lettre incriminée. Il n’est pas facile de se retrouver à la place des cadres des partis membres du G7 assis sur des sièges éjectables. S’ils décident de désavouer leurs leaders, pendant combien de temps ils resteront encore aux affaires ? On le saura. C’est tout de même un test de solidité du G7. Mais, les frondeurs s’organisent. Le G7 devient une plateforme politique. Prochainement, Charles Mwando Nsimba reviendra à la charge, avec une charte consacrant l’existence et le fonctionnement de cette nouvelle plateforme. Lors d’un point de presse, hier, à l’Hôtel du Fleuve, il a dit que le G7 entend s’affirmer sur les pas de sa nouvelle trajectoire politique.

La Pros.


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