
Pour le docteur Denis Mukwege, chaque Congolais doit se sentir interpellé par le contenu du film de Thierry Michel et Colette Braeckman, pour barrer la route aux viols et violences sexuelles infligées à la femme congolaise.
Le public venu nombreux a dit avoir pris conscience de la gravité de ce phénomène et demandé à la justice nationale et internationale d’accompagner les victimes.
«Nous sommes traumatisées, mais nous ne pouvons pas rester là. Nous devons maintenant nous lever» pour combattre les violences sexuelles, a déclaré une spectatrice.
Un cahier de charge a été signé par les participants à travers lequel ils s’engagent à soutenir Dr Mukwege dans sa lutte contre les viols et les violences faites aux femmes.
La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs couches de la société. L’exécutif provincial du Sud-Kivu n’y a cependant pas été représenté.
Le gouvernement congolais avait annoncé le 2 septembre dernier l’interdiction de diffuser «L’homme qui répare les femmes – La colère d’Hippocrate» en République démocratique du Congo, à cause de la traduction des témoignages des femmes victimes de viols qui, selon lui, avaient été déformés ainsi qu’à cause des “calomnies” à l’endroit de l’armée.
La décision avait suscité un tollé à l’échelle internationale jusqu’au 19 octobre, jour où Kinshasa l’a levée, pour avoir considéré les efforts de la coréalisatrice Colette Braeckman pour «obtenir une traduction plus conforme aux témoignages.»