A la tête de l’Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC), depuis dix ans, comme l’âge de la Constitution, Olivier Kamitatu Etsu a annoncé samedi, 14 novembre 2015, dans la Salle de Conférences de Sainte Anne, au cours de la cérémonie d’ouverture du Congrès ordinaire de l’ARC, que son Parti s’engage à combattre, avec détermination et courage, tout projet funeste de transition illégitime qui met en péril la survie de notre pays déjà bien fragile. Axé sur le thème ‘‘l’ARC face aux enjeux politiques de l’heure’’, Olivier Kamitatu a placé les Congressistes sur orbite pour dégager les forces et les faiblesses de la marche du Parti, depuis sa création à ce jour. Pour y parvenir, les Congressistes ont évalué les élections de 2006 et 2011. Ils ont, à cet effet, formulé des propositions concrètes pour le renforcement de la cohésion et l’unité au sein du Parti et pour la redynamisation des différentes fédérations. Ils ont mis en place des stratégies pour la poursuite heureuse du combat. Au cours de ce congrès, il a été, aussi, question de formuler des propositions pour la nouvelle société à partager avec le G7. S’agissant du dialogue, le fil conducteur de l’initiateur de l’ARC était de donner des réponses précises aux questions suivantes : le dialogue pour quels résultats et au profit de qui ? La révision de la Constitution, le glissement ou le report des élections au-delà des délais constitutionnels pour quels résultats et au profit de qui ? Le référendum avant les élections pour quels résultats et au profit de qui ?

Le Pari est gagné. Le Congrès s’est tenu sous la pluie battante. Signe de bénédiction. Les militants aussi bien que les invités ont bravé cette pluie. Ils étaient nombreux à prendre d’assaut les encablures du lieu saint de Sainte Anne à la Gombe. Présidents des partis politiques, de la Société civile, des chefs coutumiers, et les délégations venues des Provinces ont répondu favorablement à l’invitation de l’ARC. Députés nationaux, Députés provinciaux, Sénateurs, et Représentants des organismes internationaux ainsi que les délégués provinciaux de base ont pris part au Premier Congrès de l’ARC.

Naturellement, à l’approche des échéances électorales, les états-majors des partis politiques affûtent leurs stratégies en vue de la conquête du pouvoir à la base. C’est dans cette optique que l’Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC) a ouvert et clôturé, samedi 14 novembre 2015, son premier Congrès ordinaire. D’emblée, c’est le modérateur qui invite le Pasteur de recommander le parti entre les mains du Seigneur. Après cette prière, tous les congressistes à l’unisson ont entonné l’hymne national, puis vint le temps fort, à savoir : la présentation du rapport bilan et le discours d’orientation du Président de l’ARC aux Congressistes.

Pour fixer les idées des Congressistes, Olivier Kamitatu a parlé de son trajectoire politique, en faisant savoir qu’il est témoin, il y a dix ans, de la marche chaotique de la RDC vers sa destinée. Animés par une foi inébranlable pour un avenir commun, lui avec les compatriotes ont pris l’engagement de fédérer les énergies, les intelligences, les imaginations pour participer à un combat noble : celui de bâtir dans un pays aux multiples potentialités, mais ruiné par des choix politiques malheureux et des égoïsmes exacerbés, une nouvelle société qui se préoccupe de la protection des plus vulnérables. « Une société de paix dans laquelle le pouvoir est au service du peuple et soucieux de valoriser la plus grande richesse de la RDC qui demeure le capital humain », a-t-il déclaré d’entrée de jeu.

Il dénonce le fait que le bonheur et la prospérité ne soient que le privilège d’une minorité. Il prône une société où la jeunesse aura comme modèle l’excellence, la méritocratie, le travail et non la corruption, l’égocentrisme et le clientélisme : « Et la RDC est bel et bien une République et non un Royaume, encore moins une Monarchie constitutionnelle attachée aux valeurs républicaines». C’est pour cette raison, renchérit Olivier Kamitatu, que certaines forces mettent tout en œuvre pour anéantir et réduire l’ARC au silence. ‘‘Tout simplement parce que nous transmettons aux Congolais un message républicain, clair, sans ambigüité qui consiste au respect de la Constitution et des lois que nous nous sommes donnés de manière délibérée et à une gouvernance exemplaire au service de l’amélioration de la qualité de vie de chacun’’, a-t-il martelé.

S’adressant aux cadres de son parti, il a précisé que quelques cadres, au mépris de leur dignité, ont opté pour la division. Selon lui, l’ARC ne regrette pas. Par conséquent, il a pris à témoin les Congolais qui ne sont pas dupes. «La nuit prendra le temps qu’elle prendra, elle n’empêchera pas, pour autant, le soleil d’apparaître», souligne le Président de l’ARC.

Avant de féliciter et de reconnaître les mérites des Cadres qui ne sont pas tombés dans la tentation de l’argent facile, des promesses de fonctions, aux intimidations et de renoncer aux postes politiques, il a appelé le peuple congolais à la vigilance car, c’est lui qui détient la clé du pouvoir. «Ils méritent d’autant plus cette reconnaissance qu’ils ont à affronter les tenants d’une ligne politique qui, en associant la modernité qu’ils revendiquent au débauchage, confondent le présent au passé sans tenir compte de ses enseignements», soutient-il dans son propos.

Dialogue

Abordant cet épineux problème qui fait couler encre et salive, il retrace qu’il y a dix ans, les Congolais avaient scellé un véritable pacte républicain en adoptant la Constitution. Ce Pacte, répète-t-il, est né d’un dialogue auquel ils avaient posé les bases d’un nouvel ordre politique. « Aujourd’hui, dix ans après, les fondamentaux de la cohésion nationale issue du Dialogue Inter congolais sont toujours d’actualité. Et, ceux qui auraient de près ou de loin l’intention de rompre ce pacte républicain pour des considérations non avouées sont des freins à la marche du pays vers le progrès. Ils sont en réalité les ennemis du pays car, tous, nous savons d’où nous venons. Nous savons tous les efforts qui ont dû être faits pour mettre fin à la partition du Congo, pour travailler ensemble, pour s’accepter mutuellement malgré nos divergences, malgré nos différences ». A ce sujet, l’ARC et le G7 ne peuvent s’associer à un dialogue dont l’objet peut être traité par les institutions existantes. « En aucun cas, l’ARC ne peut couvrir une opération qui, pour les malintentionnés, vise à servir d’alibi ou de prétexte à des schémas qui remettent en cause l’ordre institutionnel».

ARC et G7

S’agissant de l’appel au respect de la Constitution, l’ARC et le G7, affirme Olivier Kamitatu, ont fait part à son temps à leurs préoccupations à la MP quant au fossé de plus en plus grand qui s’est créé entre la Majorité politique et la majorité sociologique. Se fiant aux déclarations des communicateurs de la MP, ils sont tous à la recherche d’un nouveau mandat au-delà du terme inscrit dans la Constitution. «Notre exclusion de la MP est bien la preuve que les vraies questions qui méritaient débat au sein de cette famille politique ont été volontairement éludées. Nous avons un devoir historique avec nos compagnons du G7 de ne pas laisser dériver la Nation au gré d’une Majorité obnubilée par la seule conservation du pouvoir à tout prix. Car, en toute chose, il y a un prix à payer. Tous les cinq ans, il nous revient de remettre les aiguilles de l’horloge de la République à l’heure décidée par le peuple », a-t-il conclu.

A ce Congrès, on a noté la présence de tous les Présidents du G7, des partis amis, à l’instar de l’UNC de Vital Kamerhe, du MLC de JP Bemba, de l’ATD de José Makila et autres têtes couronnées de l’opposition, tel que le Professeur Kalele.

Peter Tshibangu

LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top