Devant les professionnels de médias, l’Ambassadeur Atundu avant son mot, n’a pas manqué d’observer une minute de silence en mémoire de la journaliste Esther Abedi décédée le samedi 7 novembre dernier. Avant d’entrée dans le vif du sujet, il a commencé de prime à bord par circonscrire cette rencontre avec la presse, qui pour lui, « est une prise de contact du fait de ma désignation en qualité de porte-parole ».
Deux questions essentielles ont été visiblement à l’ordre du jour, « Dialogue » et « Elections ». Excavant d’entrée de jeu le premier sujet, le nouveau porte-parole de la MP n’a pas mis sa langue dans sa poche pour dire tout haut ce qui suit ; « le dialogue a pour rôle de réguler la vie politique et de réduire les tensions existantes. Nous soutenons le dialogue initié par le Chef de l’Etat en tant qu’élément ou mieux en tant que processus qui structure la personnalité d’une communauté nationale. C’est le principe actif qui donne une caractéristique particulière à une Nation : dictature, démocratique, transition, xénophobie, tolérance…». Parlant des précisions pratiques du dialogue ayant trait au sujet, date, format, durée,…, l’orateur s’est réservé de pénétrer dans le secret de Dieu, en affirmant qu’ils relèvent du pouvoir directionnel de l’Autorité morale de sa famille politique. Mais, il en est resté convaincu que cette rencontre entre acteurs politiques de la vie nationale, sera une opportunité de lever une option sur le fichier électorale, consolider la crédibilité du processus par l’enrôlement des nouveaux majeurs, nettoyage du fichier électoral pour minimiser le risque de constatation et de violence post-électoral.
« Nous devons prendre des décisions politiques courageuses »
Dans son adresse, M. André-Alain Atundu, sans s’ingérer dans cette institution d’appui à la démocratie, CENI, a tenu à rappeler que la composition de son bureau répond rigidement à la répartition entre Majorité, Opposition et Société civile avec pour objectif de garantir l’équilibre. Dans cet ordre d’idée, donc, dès lors qu’un responsable change son fusil d’épaule, « la partie concernée est fondée à le remplacer par une autre personne de son choix pour obéir aux dispositions légales », a-t-il dit, avant de repousser trop loin des idées selon lesquelles la majorité au pouvoir émet une volonté de désétatiser la CENI ou carrément la contrôler.
Saisissant la balle au bond pour des doublons et au spectacle « stroboscopique » que propose le G7, l’Ambassadeur a eu des mots justes : « la question des scissions multiples au sein des partis ayant quitté la MP et connus sous le label « G7 » est un problème interne à ces partis. Au lieu que certains leaders dudit groupe accusent injustement la Majorité de favoriser la création des doublons, pratiques condamnées par la loi, ils doivent plutôt se justifier devant les organes de leurs partis qui ont dénoncé leur acte comme une initiative individuelle prise au mépris des statuts en vigueur ».
« Devant les diplomates étrangers en RDC, Joseph Kabila a dit que le dialogue va se tenir avec ou sans médiateur international », a évoqué un confrère, avant de poser sa préoccupation sur cette divergence avec l’avis de l’UDPS. A son tour, le porte-parole en a répondu avec sourire aux lèvres que, les contacts se font sans médiateur international. « Le médiateur ne sera pas un maître qui parle ex cathedra. Les acteurs majeurs, c’est nous », a-t-il martelé et d’ajouter que, « la volonté politique pour organiser les élections exige de nous un soutien au dialogue ».
(Onassis Mutombo)