Une vue du Barrage d’Inga dans la province de Kongo Central
M. Bruno Kapandji, chargé de mission de l’Agence pour le développement et la promotion d’Inga (ADEPI), a demandé à la société civile de soutenir et de s’approprier le projet Inga à cause de son intérêt continental dans la réduction du déficit énergétique en Afrique, au cours de son intervention mercredi 30 à Kinshasa dans l’atelier sur la problématique de l’énergie en Afrique.
Selon M. Kapandji, l’un des défis majeurs du gouvernement consiste à démarrer le projet d’ici fin 2016 afin d’honorer les engagements du pays envers le partenaire Sud africain. Le traité signé entre les deux Etats contient les modalités de collaboration dans le développement du dit projet, a-t-il indiqué.
M. Kapandji a laissé entendre qu’à ce jour, la seule source d’énergie pour la RDC et l’Afrique reste le site d’Inga qui dispose de 52% du potentiel hydroélectrique de tout le continent.
« C’est inconcevable que les populations du pays demeurent dans l’obscurité », a-t-il dit, faisant remarquer que la RDC a l’un des plus faibles taux de desserte en énergie en Afrique.
Le gouvernement voudrait accompagner l’ADEPI par une loi sur le Grand Inga. Cette loi garantira les intérêts des populations ainsi que les investissements de l’Etat et des privés, a-t-il ajouté.
Le chargé de mission de l’ADEPI a relevé que le projet hydroélectrique d’Inga3 Basse chute se réalisera dans un contexte d’intérêt stratégique pour la politique énergétique de la RDC.
Il permettra de valoriser une partie du potentiel hydroélectrique du fleuve Congo et d’accroître à moyen terme l’offre en énergie électrique à moindre coût pour le pays et le continent africain.
Impacts environnementaux et sociaux du projet
M. Kapandji a également annoncé que le site Inga3 va générer entre 3 à 6 mille emplois. Le projet profitera à près de 26.000 personnes habitants les zones de Seke-Banza, de Luozi et de Songololo en tant que premiers bénéficiaires du projet.
Toutefois, les intérêts des populations seront pris en compte, a-t-il laissé entendre.
La société civile de son coté attend du gouvernement que les droits des populations locales soient respectés en ce qui concerne l’amélioration de leurs moyens de subsistance, le respect des promesses faites aux populations relatives à l’électrification rurale et à leur indemnisation en cas de délocalisation.