
Dans une correspondance adressée au représentant du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo, Chef de la Monusco M. Maman Sidikou, en rapport avec le mois de la Femme, l’Union des Ecologistes pour la Démocratie et le Développement UED-VERCO, parti politique que dirige Mme ADIKOKO-NGOY Dorcas, présidente nationale dénonce avec véhémence, les autorités congolaises sur un certain nombre de faits. Il s’agit entre autres, la violation de la charte de Nations Unies à laquelle, la RDC a pourtant ratifiée.
Pour les Verts congolais en effet, la République Démocratique du Congo est reprochée de n’avoir pas le respect d’application de plusieurs résolutions prises par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Notamment, la 1325 sur le renforcement de la femme sur son image et son rôle de contribuer à la sécurité et la paix, la 1612 sur la sanction aux contrevenants de viols faits aux femmes, la 66130 sur la participation de la femme à la vie politique et la 58142 sur l’instauration de l’égalité entre Homme et Femme.
Ce parti politique est estomaquée par le fait que pendant que la Communauté internationale commémorait la journée du 8 mars dédiée à la femme, en RDC par contre, c’est la désolation. Des milliers des Femmes sont violées et tuées tous les jours dans l’Est du pays. L’Etat a failli à sa responsabilité. Mais, également, il brille par l’inégalité et le non respect du principe paritaire Homme-Femme consacré par la Constitution congolaise en son Article 14.
Ci-dessous, la Correspondance de l’UED-VERCO dans son intégralité.
UED-VERCO
Les Verts Congolais
UNION DES ECOLOGISTES POUR LA DEMOCRATIE ET LE DEVELOPPEMENT
Transmis copie pour information à :
Son Excellence Monsieur le Facilitateur de l’Union Africaine à la Crise Politique Congolaise,
Son Excellence Madame la Ministre du Genre, Famille et Enfants
A Monsieur le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo.
Objet : Réflexion de l’UED-VERCO
Sur le mois de la Femme (mars) et sa participation à la vie politique en République Démocratique du Congo
Monsieur le Représentant,
L’UED-VERCO notre Parti Politique ne doute pas un seul instant de votre parfaite connaissance des dossiers relatifs au sujet ci-haut émargé.
En effet, le 08 mars dernier, la Communauté Internationale a célébré la journée dédiée aux Femmes pour la promotion de la Parité et du Genre.
Monsieur le Représentant, Pendant que le monde entier célèbre cet heureux événement avec faste et joie, dans notre pays c’est la désolation.
Des milliers des Femmes sont violées et tuées tous les jours à l’Est de la République Démocratique du Congo, notre Cher et beau pays, ce qui est très déplorable c’est que cela se fait même au mois de mars, mois dédié aux Femmes du monde.
Au moment où nous vous écrivons cette lettre, nous nous posons la question de savoir si cette fête Universelle a-t-elle droit d’être célébrée dans notre pays la République Démocratique du Congo; pays signataire de la Charte des Nations Unies.
La Résolution 1325 du Conseil de Sécurité en son point 60, stipule que ‘’le renforcement des femmes permet de refaçonner son image, en mettant en évidence son rôle et sa contribution à la sécurité et à la paix’’.
De ce point de vu, les Femmes cessent d’être automatiquement confinées dans une perception qui réduit au rang de victimes et d’assistées sociales. Elles deviennent des Citoyennes qui jouissent de:
Leur droit à la participation, à la représentation et à la prise de décisions.
L’accès équitable des ressources et aux facteurs de protection.
Droit à l’autonomie
Droit de disposer de leurs corps et d’être protégé contre les violences.
Monsieur le Représentant, l’UED-VERCO s’appuie sur la résolution 1612 du Juillet 2005 pour vous demander ce qui suit:
La sanction sur les contrevenants
La surveillance et le deportage des Femmes traquées.
L’UED-VERCO ose croire que cela ne constitue pas une ingérence de la part des Nations Unies dans la mesure où la résolution 1325 en son point 28 précise que ‘’le droit d’ingérence est reconnu et justifié au Conseil de sécurité lorsque l’Etat a failli à sa responsabilité de protéger les citoyens’’.
Monsieur le Représentant, l’UED-VERCO note qu’à la veille du Dialogue politique et surtout au mois de la Femme consacré par la Charte des Nations Unies, la Femme de la République Démocratique du Congo n’est toujours pas considérée ni respectée conformément aux différentes résolutions des Nations Unies. La preuve la plus récente est l’élection des Gouverneurs; scrutin convoqué par la CENI ce 26 Mars 2016, (Mois dit de la Femme) mais le caractère discriminatoire contre la Femme Congolaise dans ce scrutin, n’était pas à démontrer car, sur les 26 provinces qui composent la République Démocratique du Congo selon l’article 2 de la Constitution congolaise; il y a que 2 provinces qui sont gouvernées par des Femmes c’est-à-dire, que les 24 autres provinces sont gouvernées par des Hommes, quelle inégalité et non respect du principe paritaire Homme-Femme consacré par la Constitution congolaise en son Article 14 ? Et surtout en ce qui concerne la sélection et la désignation de la Femme par les responsables des partis politiques.
Monsieur le Représentant, l’UED-VERCO rappelle que la résolution 66130 était consacrée par le Conseil de sécurité, à la Participation des Femmes à la Vie politique; étant consciente de celle-ci, elle sollicite votre apport en s’appuyant sur la résolution précitée pour aider les Femmes Congolaises de participer à la vie politique au même titre que les Hommes.
La résolution 66130 évoquée par l’UED-VERCO, souligne que le Conseil de Sécurité ayant été guidé par la Convention sur l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des Femmes, qui garantit aux Femmes du Monde entier la jouissance de droit de l’homme et de liberté fondamentale.
Fortement préoccupée à quel point importe que les Femmes participent à la vie politique en toutes circonstances que ce soit en temps de paix ou en période de conflit, aussi qu’à toutes les étapes de la transition politique, perplexée par les nombreux obstacles qui continuent de les empêcher de participer à la vie politique sur un même pied d’égalité avec les hommes et notant à cet égard que les périodes des transitions politiques peuvent constituer une occasion unique pour lever ces obstacles.
Réaffirmant que la participation active des Femmes sur un pied d’égalité avec les Hommes, à la prise des décisions à tout le niveau est indispensable pour parvenir à l’égalité au développement durable, à la paix et à la démocratie.
L’UED-VERCO réaffirme la résolution 58142 du Conseil de sécurité sur la participation des femmes à la vie politique et engage tous les Etats partis à l’appliquer intégralement.
Demande également à tous les Etats de renforcer la participation des femmes à la vie politique, d’accélérer l’instauration de l’égalité entre les Hommes et les Femmes et dans toutes les situations y compris en période de transition politique, de promouvoir et de protéger les droits fondamentaux des Femmes spécialement:
D’avoir une activité politique
De participer à la conduite des affaires publiques
De s’associer librement
De se réunir pacifiquement
D’exprimer librement leur opinion et de solliciter, de recevoir et de communiquer des informations et des idées en toute liberté.
L’UED-VERCO salut les mesures prises par le Conseil de sécurité qui encourage les Femmes de participer à la formulation des politiques publiques et à leur application; d’exercer un mandat publique et d’assumer des fonctions publiques à tous les niveaux de l’Etat.
Veuillez croire, Monsieur le Représentant, l’expression de notre considération distinguée.
Fait à Kinshasa, le 08 avril 2016.
Pour le Parti-Politique; UED-VERCO
Madame ADIKOKO-NGOY DORCAS
Présidente Nationale