
*Il dit avoir pris la mesure du temps et des circonstances que traverse la RD. Congo en cette année cruciale 2016, avant de s’en remettre, après réflexion mûrie, à l’Autorité du Président Kabila, pour lui soumettre sa démission. François Muamba Tshishimbi salue, par ailleurs, dans sa lettre signée hier, 14 juillet 2016, la volonté républicaine du Chef de l’Etat de l’avoir impliqué dans les négociations dites de Kampala au terme desquelles, il le nomma aux fonctions de Coordonnateur du Mécanisme National de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, alors que lui, précise-t-il, n’appartiens même pas à sa famille politique. Sans trop de détails, il y a lieu de noter simplement que cette lettre pourrait, néanmoins, donner lieu à plusieurs interprétations sur les raisons cachées de cette démission fracassante et impromptue. En fac-similés, découvrez la copie de la lettre de Muamba qui place le Chef de l’Etat dans l’obligation de prendre des mesures conservatoires, en attendant, bien sûr, de pourvoir à la vacance ainsi créée à la tête du Mécanisme National de Suivi.
Lettre de François Muamba au Président de la République, Joseph Kabila
République Démocratique du Congo
Mécanisme National de Suivi
Le Coordonnateur,
Kinshasa, le 14 juillet 2016
A Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat
(Avec l’Expression de mes hommages déférents)
Palais de la Nation
A Kinshasa/Gombe
Objet : Ma démission
Excellence Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur d’informer votre Haute Autorité de ma décision de démissionner du poste de Coordonnateur que j’occupe au sein du Mécanisme National de Suivi (MNS), depuis le 20 mai 2013.
En ce moment où je prends congé de mes fonctions, je mesure la portée, et Vous remercie, de votre volonté républicaine de m’avoir d’abord impliqué dans les négociations dites de Kampala – au moment où le pays était agressé de l’extérieur – et, ensuite, confié le suivi et la supervision de la mise en œuvre de l’Accord-cadre subséquent, alors que je n’appartiens pas à votre famille politique.
C’est aussi au nom de ce même esprit républicain, expression de notre patriotisme, que pour ma modeste part, je suis amené à respecter vos choix et à assumer pleinement les miens.
Ayant pris la mesure du temps et des circonstances que notre pays vit en cette année cruciale 2016, je Vous précise que ma démission prend effet ce jour.
Je Vous prie de bien vouloir agréer, Excellence Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.