L'audience de ce mercredi 8 mars 2017 à la Prison centrale de Makala, dans l'affaire qui oppose le bâtonnier Jean-Claude Muyambo et le sujet grec Alexandre Stoupis, a eu une tournure inattendue. En effet, le juge président a décidé de sursoir la séance en faveur des actes d'appel de la partie adverse. Selon les avocats du président du parti Scode, c’est là un fait insolite car il devait au préalable prendre en compte la procédure de l'opposition au jugement condamnant l’Honorable Muyambo, initiée par eux. A les en croire, ils n’ont même pas eu le temps de piper un mot dans le cadre d’un débat contradictoire, chose recommandée, pour faire éclater la vérité afin que le droit soit dit et suivi tel qu’il le faut.

" On n'a jamais vu un juge qui déclare que le tribunal est saisi, mais lui-même change de version et dit qu'on ne peut plus continuer avec l'instruction, et qu'il faut attendre que le juge d'appel termine son instruction", a déclaré Me Georges Kapiamba au terme de l'audience. Pour cet avocat, la décision prise par le juge n'existe pas en droit. Il ne peut pas dire de manière péremptoire que l'audience est clôturée, et qu'il faudra attendre le jugement d'appel, alors qu'il a été saisi pour statuer sur l'opposition. "C'est une honte pour la justice congolaise", renchérit un autre avocat présent sur le lieu. Selon Me Kapiamba, la meilleure procédure serait d'instruire sur l'opposition, clôturer la procédure, prendre en délibéré, rendre la décision et attendre que les parties puissent se décider lorsque le tribunal prendra sa décision, pour savoir s'il faudra, oui ou non, aller en appel. " Ce n'est pas à lui d'apprécier le motif d'appel ", explique-t-il. A cette allure, il y a risque que ce juge soit récusé, a-t-il été soutenu.
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