
Le lundi 7 août aura été singulier. Ne Mwanda Nsemi aurait promis de faire quelque chose via ses adeptes. Si souvent l’adage, ‘’chose promise, chose due ‘’ réjoui, cette fois, il en a été autrement. Un lundi sanglant ! Voilà, à tout dire, ce qu’a connu particulièrement la Ville-Province de Kinshasa et quelques grandes villes du pays dont Matadi. A Kinshasa, c’est aux alentours de 9 et 10 heures que les scènes d’affrontements ont commencé à être signalées à travers les réseaux sociaux. ‘’Ça tire par ici, ça tire par là ‘’, se racontait-il sur la toile. Intox ou info? Si bien de fois les informations diffusées sur facebook, whatsapp et autres sont remises en cause. Au gré du temps, ces dernières se sont avérées vraies. C’est à la commune de Selembao, précisément aux alentours de la prison de Makala que le gros des tirs ont été signalés. Des adeptes de Bundu dia Mayala y ont été signalés et, lors des échauffourées, des policiers ont soit été grièvement blessés, soit ont perdu la vie. Ailleurs, dans plusieurs autres communes, des affrontements ont aussi autant été signalés. Bilan ? La Police, par son porte-parole, a communiqué pour dire que près d’une dizaine des congolais ont péri.
Villes-mortes
Sortant d’un lundi chaud, le mardi, donc le jour suivant, a été bien froide. Oui, froide. Car, le mot d’ordre du Rassemblement aile Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi appelant à une ville-morte a refroidi les ardeurs de Kinshasa. Qui, bien souvent, est bouillonnant de vie. Ce mardi, tous étaient à la traine surtout le matin. Magasins et boutiques fermés pour la plupart, rues quasi désertes. Même si dans l’après-midi les choses ont tenté de reprendre, la capitale de la RDC est, hélas, restée comateux. Et, mercredi 9 juillet 2017, ce décor a été quasiment le même. Dès lors que l’on sait que les contradictions sur la scène politique n’en sont qu’à leurs débuts, après cette semaine noire, il y a lieu de se demander ce que réserve l’avenir.
Merdi Bosengele