*Il n’a ni l’habitude, ni la qualité de convoquer les artistes musiciens. Et, pourtant, Laurent Monsengwo Pasinya, Cardinal de son état et Archevêque métropolitain de Kinshasa, a bel et bien franchi le rubicond. Il a, en effet, été l’initiateur d’une rencontre organisée, le vendredi 10 novembre, en la Cathédrale Notre Dame du Congo, avec les artistes musiciens congolais, venus nombreux pour l’écouter. Mais, de quoi s’agissait-il ? Bien des questions restent posées, à ce sujet. Mais, à y voir de près, quelques exégètes politiques dénoncent, à priori, le début d’un Plan B, derrière cette espèce de nouvelle stratégie de gain d’âmes. Loin d’une simple messe, comme l’on pouvait l’imaginer, il s’agissait, plutôt, d’une séance de travail, d’un appel à la conscience et à l’éveil patriotique qui irait dans le sens d’accompagner les Evêques et le pays vers un changement à venir. L’occasion a été donnée ainsi aux analystes, après tout, de se perdre en conjectures sur le bien-fondé d’une telle séance en ce moment crucial où le pays, tout entier, négocie un dernier virage vers des élections pluralistes, selon le calendrier qui a été, si heureusement, publié, le 5 novembre dernier, par la Centrale Electorale. D’aucuns pensent qu’à l’instar de certains contacts insidieux, le face-à-face Monsengwo –Musiciens en est un. Il cache bien une face qu’ils qualifient, simplement, de ‘’messe noire’’, en raison de ses motivations et soubassements difficiles à décrypter. Ceci fait dire aux plus extrémistes parmi ces analystes qu’un coup fourré serait toujours en perspective en RD. Congo. Et qu’en pareil cas, les autorités congolaises devraient se préparer, logiquement, à y faire face. Et, pourtant, rien n’indique qu’en recourant à ce type de méthodologie pour accéder aux arcanes du pouvoir, la paix serait garantie et l’unité du pays préservée. Rien, alors rien du tout, n’offre la moindre perspective d’une embellie, si jamais l’on recourait aux méthodes, autrefois, décriées pour essayer de récupérer le pouvoir qu’on n’a plus eu dans la rue, ni aux discussions directes, telles qu’officiées par les Evêques, du 8 décembre 2016 au 27 mars 2017, au Centre Interdiocésain. La voie royale, la seule qui reste, après tous ces plans apocalyptiques et les schémas du chaos, c’est d’aller aux élections. Or, là-dessus, le calendrier a été publié. Les échéances sont fixées. Au Parlement, les lois seront progressivement votées, alors que le gouvernement et les partenaires extérieurs s’escrimeront à réunir les moyens logistiques, matériels, humains et financiers, pour matérialiser ce laborieux et coûteux processus électoral, à fin décembre 2018. Et que si tout va bien, la remise-reprise, prévue au 12 janvier 2019, se fera sans coup férir. A l’opposé, quitter ce schéma électoral assorti de tous les appels à la paix et nourrir les ambitions de revenir aux méthodes inconstitutionnelles, pour s’emparer du pouvoir, revient à plonger le pays sur les traces d’une marche à reculons. Visiblement, dès le départ, la rencontre Monsengwo-Musiciens n’affiche pas ses vraies raisons profondes. Mais, ceux qui la passent au prisme de la critique, pensent qu’elle participe du début d’un jeu dont l’on redoute les conséquences transversales et longitudinales.
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