
En effet, à lui tout seul, Léon Kengo wa Dondo a jugé recevable le projet de loi électorale et a renvoyé aussitôt ladite loi, au niveau de la commission politique administrative et juridique du sénat, à qui il a donné deux jours pour nettoyer les textes, au regret de certains sénateurs présent dans la salle. Une chose essentielle, qu’après avoir écouté les réponses de Shadary Ramazani et sa mise en garde en cas de rejet dudit projet, le président du sénat a refusé de poser la question à l’assemblée sur la recevabilité ou pas du projet, ce dernier a clos simplement le débat. « Je ne veux pas que le rejet de ce projet de loi puisse retarder les élections, le gouvernement a fait son travail, en introduisant le projet à l’assemblée nationale, je prends à témoin la communauté internationale et nationale », lâche Ramazani Shadary. Peut être que ladite déclaration a donné du fil à retorde au président du sénat. Malencontreusement, même les préoccupations lancées par une vingtaine de sénateurs n’ont pas eu l’effet, de même la protestation des élus nationaux de l’opposition. Alea jacta est, le sort en jeté, Kengo wa Dondo a tranché.
Les réactions ont été multiples, sur les couloirs ouatés du côté de la plupart de sénateurs de l’opposition qui, d’autres ont pris acte de la décision du président du sénat, bien qu’à contre cœur. A en croire certains sénateurs et analystes politiques, ce projet de loi serait un projet suicidaire, liberticide et démocraticide, dans le but de mettre hors jeu certains acteurs politiques. D’autres crient haut et fort, au changement des règles pendant le cours de jeu que la majorité présidentielle cogite.
D’emblée, il faut rappeler que, au cas où le texte de ladite loi est adopté de manière divergente au sénat et à l’assemblée nationale, c’est la version de la chambre basse du parlement qui sera retenue et promulguée par le Chef de l’Etat. Gare aux sénateurs qui pourront dépoussiérés les innovations apportées à la nouvelle loi dans la commission, concernant certains points qui divisent bien évidemment les deux familles politiques. L’introduction du seuil de la représentativité, les questions sur la répartition des sièges, la caution, la machine à voter, etc. Tels sont les points qui sèment la division tant au sénat qu’à l’assemblée nationale.