A l’opposé de certains acteurs politiques Rd-congolais dont les actes sur terrain trahissent la peur des élections à venir, l’Autorité morale du Mouvement Libéral (ML), Thomas Luhaka Losendjola, conseille à tous de mettre le cap résolument vers ce scrutin, dont la date est fixée au 23 décembre prochain. L’homme l’a dit à haute et intelligible voix samedi 13 janvier à l’occasion de la rencontre d’échanges de voeux avec les cadres de son parti. Ce n’est pas tout. Thomas Luhaka, dont c’est le tout premier face à face avec les membres de sa formation politique, a profité de cette opportunité pour passer en revue quelques points de l’actualité et donné la position du ML par rapport à tout cela. Il s’agit de la loi électorale, du calendrier électoral publié par la CENI, la marche du 31 décembre et la supposée affaire de la vente de la Gare centrale. Sans équivoque, Thomas Luhaka a apporté son soutien à la loi électorale. Non sans expliquer pourquoi. Dans un lingala qu’il parle comme savent le manier les Kinois, l’Autorité morale du ML a expliqué à son auditoire que "la RDC ne peut évoluer avec plus de 700 partis politiques enregistrés. Les USA, avec plus de 200 ans d’existence, ont deux partis, la France a plus ou moins 5 partis politiques alors qu’elle est millénaire... " LE SYSTEME EST COINCE Pour le Doyen du ML, il n’y a pas une autre solution que de réduire le nombre de formations politiques que compte la RDC. "Le système est coincé", note-t-il. Dans une circonscription à 14 sièges par exemple, comment s’en sortir si tous les 700 partis présentaient des candidats, se demande Luhaka. Rien qu’à ce niveau, dit-il, il se posera un problème de la taille du bulletin de vote mais aussi de celle des urnes. Il soutient la nouvelle loi électorale parce que ces partis sont des partis de malettes, parce que, fait-il remarquer, 70 % des formations politiques qui ont participé aux élections de 2006 et de 2011 auraient eu zéro siège ! Et donc pour Thomas Luhaka, le seuil de représentativité "n’est pas un recul démocratique". "Dans beaucoup de partis, le caractère national n’est pas pris en compte. Sur les 700 partis politiques, seuls 10 sont nationaux", indique-t-il. LA PEUR DES ELECTIONS En un mot comme en mille, pour Thomas Luhaka, l’avantage de la loi électorale, "c’est obliger les rpartis à se regrouper". Et c’est cela le sens de cette réforme, affirme le Doyen du Mouvement Libéral. L’Autorité morale du ML pense que ceux qui affirment qu’avec cette loi électorale le PPRD veut se muer en parti unique se trompent. S’agissant du calendrier électoral, Thomas Luhaka estime que ceux des acteurs qui appellent à manifester contre ce chronogramme ne sont pas corrects. Car, explique-t-il, à la sortie dudit calendrier, tous les délégués des partis qui siègent à la CENI avaient signé. Le vrai problème, croit savoir Luhaka, c’est la peur des élections pour ces compatriotes. "Les conditions de campagne sont pénibles par manque d’infrastructures. Et en plus les résultats sont aléatoires", rappelle-t-il. Sur les 500 députés nationaux que compte l’Assemblée nationale, plus de 70% ne seront pas élus aux prochaines élections. Conscients de ce fait, ceux qui sont là ne sont pas pressés. Pour Thomas Luhaka, "il faut aller aux élections et laisser le peuple se prononcer. Il ne faut éviter de tomber dans la manipulation de ceux qui ne veulent pas aller aux élections". Revenant sur la marche du 31 décembre, organisée dit-on pour obtenir le respect de l’Accord de la Saint Sylvestre, Luhaka dit ne rien comprendre à cela. Il a rappelé les trois faits majeurs de cet Accord : "le chef de l’Etat reste en place jusqu’à l’élection de son successeur ; le partage de responsabilité (la Primature va à l’opposition), la mise en place du CNSA pour le suivi de l’Accord. A l’occasion, Thomas Luhaka regrette la sortie médiatique du Cardinal Laurent Monsengwo au lendemain de cette manifestation. Luhaka présente le chef de l’église catholique de Kinshasa comme étant "un homme d’exception, une référence, un modèle, l’autorité morale dans le vrai sens du terme". Depuis cette sortie, dit-il, "médiocre est devenu l’injure à la mode". C’est humain de se tromper, reconnait Luhaka, qui estime que l’autorité diocésaine de Kinshasa devrait "présenter des excuses à la population, puisqu’un homme de son statut ne peut pas donner un tel exemple...".
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