Pour réduire la mortalité due au paludisme, Médecins Sans Frontières (MSF) recourt à une approche des soins communautaires de proximité et gratuits. Cette expérience a produit un impact dans plusieurs centres de santé. C’est le cas de Bili, dans le Nord-Ubangi et à Baraka, au Sud-Kivu. En 2017, cette organisation a traité 819 mille patients souffrant de cette maladie dans 61 structures de santé à travers la RDC. La communauté internationale a commémoré, hier mercredi 25 avril, la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Au cours de cette journée placée sous le thème "Prêts à vaincre le paludisme", Médecins Sans Frontières a présenté ses différentes interventions en RDC. Lors d’une conférence de presse tenue au siège de MSF à Ngaliema, les membres du staff de cette organisation ont fait montre de leur expérience dans le traitement de cette maladie qui passe par une approche des soins communautaires de proximité. Des soins qui sont également gratuits en vue d’apporter une réponse rapide. Cette conférence était animée par une équipe MSF, composée de Mesdames Giorgia Girometti, Dr Maria Mashako et Barbara Perez. « En RDC, le paludisme reste l’une des maladies les plus meurtrières. Plus de 15 millions de personnes affectées et près de 27.500 décès ont été enregistrés en 2017. Au cours de la même année, MSF a traité plus de 800 mille patients souffrant du paludisme dans 61 structures de santé », a reévélé une des intervenantes. « Selon les statistiques de l’OMS de 2017, la RDC est le 2ème pays d’Afrique le plus touché par le paludisme après le Nigeria. L’insuffisance d’infrastructures routières, de structures de santé, la difficulté d’approvisionnement en intrants et le manque de personnel qualifié rendent difficile l’accès aux soins, surtout en milieu rural. A cela s’ajoute la pauvreté de beaucoup de familles qui ne peuvent pas faire face au recouvrement des frais médicaux. Et donc pour lutter contre cette maladie au sein de la population, MSF a jugé utile de passer par le relais communautaire », a fait remarquer Dr Maria Mashako. « Depuis juillet 2017, MSF favorise à Bili, dans le Nord-Ubangi, l’accès aux soins et au traitement au paludisme. Cet organisme supporte 17 centres de santé, 15 postes de santé et trois sites de soins communautaires de la zone. Par ailleurs, 57 patients ont été pris en charge depuis le début des activités. La pédiatrie de l’hôpital général de référence de Bili, qui est pris en charge par MSF, a reçu en hospitalisation 1608 enfants de moins de 15 ans », a soutenu Dr Barbara Perez. A Baraka, au Sud-Kivu, MSF a également un projet identique à celui de Bili. L’appui à ses 15 sites de soins communautaires dans cette zone, permet de diagnostiquer et de soigner à temps les malades dans leurs propres villages, même les villages les plus éloignés. L’approche communautaire représente une réponse rapide pour des cas simples de paludisme, et une prévention face à d’éventuelles complications. Gratuité et proximité sont des éléments clés pour réduire l’énorme impact que cette maladie a en RDC", a expliqué la coordonnatrice de projet pour MSF à Baraka. Le paludisme est une maladie tropicale transmise par les piqûres de moustiques. Il provoque de fortes fièvres, des frissons et des vomissements. S’il n’est pas pris en charge dès les premiers symptômes, il peut être mortel.
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