" …Nous, signataires de l’Accord global inclusif de Sun City ainsi que de l’Accord du 18 octobre 2016 de la Cité de l’UA et du 31 décembre 2016 du Centre-interdiocésain, avons refusé et refusons d’engager nos partis et regroupements politiques ainsi que le peuple congolais dans cette parodie d’élection qui ne vise qu’à consolider un régime de prédation dont l’objectif inavoué est d’avilir le peuple congolais, et ruiner l’économie nationale, de privatiser l’Etat et de détruire l’âme congolaise, notamment par la corruption… ". C’est ce qui ressort de la déclaration au vitriol faite hier par cinq regroupements politiques au siège de la NIC, la plateforme "Nouvelle initiative pour le Congo" présidée par le sénateur du Bas-Uélé Florentin Mokonda Bonza, Président national de la CDC.

Il s’agit du CARTEL, "Cartel de l’Opposition politique", le COPACO " du Collectif des partis politiques de la constance ", de la DCUD " la Dynamique chrétienne pour l’unité et le développement ", du RPPP "le regroupement des partis politiques progressistes " et de la NIC. Ces cinq regroupements politiques de l’Opposition ont mis la main au feu pour dire NON à haute et intelligible voix aux élections du 23 décembre 2018.
Ils démontrent avec force-arguments comment le processus électoral qui est déjà dévoyé dans plusieurs dimensions ne peut nullement déboucher sur des élections transparentes, crédibles et apaisées le 23 décembre 2018. Y prendre part dans ces conditions équivaudrait tout simplement en quelque sorte à cautionner et accompagner l’irréparable. Ce qu’il faut éviter à tout prix.
Les cinq regroupements politiques ont évalué le processus électoral actuel comme voulu par le peuple congolais pour arriver à une vraie alternance démocratique en RDC. Ils en sont arrivés à un constat amer " de deux décennies de gâchis du régime de l’AFDL/PPRD " qu’ils ont dépeint en sept points essentiels.
Les cinq regroupements politiques relèvent que le Pouvoir en place a fait modifier l’article 71 de la Constitution du 18 Février 2018 en instaurant un mode électoral à un seul tour. Ce qui a eu comme conséquence les élections chaotiques de novembre 2011. En décembre 2016, le Pouvoir n’a organisé ni les élections générales ni la présidentielle violant par ce fait l’article 71 de la Constitution.
En avril 2017, c’est au tour de l’Accord de la Saint-Sylvestre d’être violé par la signature d’un Arrangement particulier non conforme à ce compromis politique de la CENCO. Ce n’est pas tout au registre des peaux de bananes étalées sur le processus électoral qu’égrènent à satiété les cinq regroupements politiques.
En décembre 2017, la Majorité a fait adopter par l’Assemblée nationale une loi modificative. Celle-ci change les règles du jeu électoral en introduisant deux facteurs déterminants qui sont le seuil de représentativité de 1% et la fixation d’un montant prohibitif de la caution électorale. Un an plus tard, soit en juin 2018, il fait cette fois-là au Parlement une autre loi modificative toujours de la loi électorale excluant alors les Congolais de la diaspora de la prochaine présidentielle.
En ce qui concerne l’Accord de la Saint-Sylvestre, les cinq regroupements politiques reprochent au Pouvoir en rapport avec le volet de la décrispation politique de n’avoir manifesté aucune volonté de sa mise en œuvre effective. Ce qui fait que les prisonniers politiques qui devaient être libérés par la magie de l’Accord continuent à croupir dans des geôles des centres de détention.
Quant à la CENI, la stupéfaction de cinq regroupements politiques est de voir que depuis décembre 2017, elle s’est engagée à imposer un vote par la machine à voter. Ce qui est une violation aussi bien de la loi électorale que du calendrier électoral.
A cet effet la CENI continue à faire fi des avis de la Communauté internationale. Par ailleurs la centrale électorale refuse de corriger les nombreuses imperfections relevées par la mission de l’OIF pour auditer le fichier électoral à sa propre demande. Pour tous ces motifs, les cinq regroupements politiques arrivent à cette conclusion sans appel : "Ce processus électoral porteur de germes de division, d’exclusion et de conflits sanglants risque, si nous n’y prenons garde, de restaurer un système autocratique de pensée unique honni par notre peuple depuis les assises de la CNS".
Pour sortir de ce schéma de blocage du processus électoral, les cinq regroupements politiques y vont de leur proposition au peuple congolais : "Voilà pourquoi nous devons nous assumer afin d’instaurer un nouvel ordre politique à même d’organiser de bonnes élections, réellement libres, transparentes et crédibles dans un climat de confiance et d’apaisement. Sinon, nous risquerons de revivre les événements tragiques de 2006 et de 2011". KANDOLO M.
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