* A un mois du début de la campagne électorale, l’autorité urbaine, l’Opposition et la Majorité sont appelées chacune à concourir au succès de ces deux manifestations publiques.

L’agenda politique de fin de semaine en cours en RD Congo prévoit deux grandes manifestations de deux camps adverses. Il s’agit de la marche pacifique de l’Opposition demain vendredi 26 octobre et du meeting du Front commun pour le Congo (FCC), samedi le 27 au state Tata Raphaël de la Kéthule, situé à l’ex-quartier Immo Congo, dans la commune de Kalamu.

A un mois du début de la campagne électorale officiellement prévue le 23 novembre prochain, il est tout à fait normal que les différentes parties au processus électoral en cours, puissent s’exprimer en toute liberté. Ce, sous réserve du strict respect de la législation sur les manifestations publiques, en vigueur en RD Congo.
Au demeurant, les deux manifestations constituent un test grandeur nature aussi bien pour les pouvoirs publics que pour les organisateurs. Le premier, en tant qu’organisateur de la cité au sens plein du terme, a le devoir de prendre toutes les dispositions sécuritaires nécessaires. Ici, le rôle de l’autorité urbaine va au-delà du simple « quitus », encore que la Constitution du 18 février instaure le régime d’information préalable. Dit autrement, en plus de sa reconnaissance administrative, l’Hôtel de ville endosse une grosse responsabilité de sécuriser les manifestations populaires. Mieux, les manifestants.
De leurs côtés, l’Opposition et le FCC, entant qu’organisateurs desdites manifs, ont l’obligation de faire preuve de civisme politique. Celui-ci devrait se traduire par l’encadrement sans faille de leurs militants et sympathisants respectifs. Autant dire que les Pouvoirs publics et les deux principaux protagonistes cités ci-dessus, ont chacun leurs parts de contrats. Pour tout dire, il s’agit également ici, d’un test pour la « jeune » démocratie rd congolaise.

UNE EPREUVE DE DEMONSTRATION DE FORCE
Vu des analystes, la marche pacifique de l’Opposition demain vendredi et le meeting populaire du FCC le jour d’après, constituent une autre épreuve. Celle de démonstration de force, en termes de capacités de chacun à mobiliser les Kinois. La question est de savoir, qui de l’Opposition ou de la plateforme électorale FCC, drainera le plus de monde.
D’ores et déjà, des observateurs pensent que les deux manifestations pourraient aussi servir de thermomètre au grand duel électoral du 23 décembre prochain. Toutefois, l’opinion se rappelle qu’en ce qui concerne la marche de demain, certains partis de l’Opposition ont déclaré, quelques jours auparavant, qu’ils n’étaient pas du tout intéressés. C’est le cas de l’UDPS de Félix Tshilombo Tshisekedi. Au cas où ce parti maintiendrait sa position, il y a fort à parier que l’appel à la manifestation de demain va souffrir de l’absence des gros de troupes tshisekedistes. Surtout quand on sait que l’UDPS, depuis lzes années Mobutu, a toujours été une véritable machine politique en termes de mobilisation.
Il est vrai que le parti de feu Etienne Tshisekedi, n’est plus aujourd’hui, ce qu’il a été voici plus de deux décennies. Avec le changement de la donne, consécutif au changement de régime, la flamme du parti de la 10ème rue Limete, ne brûle plus très haut comme par le passé. Toutefois, l’UDPS compte parmi les principales forces politiques ayant pignon sur rue. De ce point de vue, sa présence ou son absence dans une manifestation de l’Opposition est vite remarquée.

LA RECETTE DU MEETING DU 29 SEPTEMBRE
La marche de l’Opposition de demain vendredi intervient vingt-sept jours seulement, après son meeting du 29 septembre dernier à l’espace compris entre le boulevard Triomphal et l’avenue de l’Enseignement, dans la commune de KasaVubu. Dans un communiqué signé le 5 octobre finissant, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), se fiant au rapport des 200 moniteurs de la Commission épiscopale justice et paix (CEJP), s’était félicité de l’encadrement professionnel des milliers des militants des partis politiques organisateurs dudit meeting, par les services de sécurité. « Pas de jet de bombe à gaz lacrymogène, ni actes de violences », soulignait la CENCO.
Dans ce communiqué signé par l’abbé André Masinganda, 1er Secrétaire général adjoint de la Cenco, les évêques congolais n’avaient donc pas tari d’éloges aux organisateurs de la manif, à l’autorité urbaine, aux Services de sécurité ainsi qu’aux manifestants pour leurs comportements affichés avant, pendant et après le meeting. Aussi, la Cenco encourageait-elle les différents protagonistes à consolider cet acquis.
Au regard de ce qui s’observe depuis ce dernier temps en rapport avec l’organisation des manifestations publiques à Kinshasa, on peut donc déduire qu’en RD Congo, il est encore possible d’organiser des manifs et réunions publiques pacifiques. A condition que chaque partie prenante adopte un comportement constructif et pondéré, conformément aux dispositions pertinentes de la Constitution et autres lois du pays subséquentes. Car, à quelque deux mois de la tenue des élections générales prévues le 23 décembre, tout incivisme politique pourrait compromettre la suite du processus électoral. Grevisse KABREL
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