La 4ème Conférence nationale pour le positionnement de la planification familiale (PF), se tiendra du 03 au 05 décembre prochain, sous la présidence de Félix Tshisekedi.
L'annonce a été faite hier jeudi par le comité technique multisectoriel permanent de la PF(CTMP) au cours d'une conférence de presse à Kinshasa.
Placée sous le thème : "Emergence de la RDC en 2030 : Place et rôle de la PF", cette rencontre connaitra la participation du premier citoyen congolais afin de démontrer son leadership et son implication dans la PF comme stratégie d'autonomisation des femmes et de la croissance économique du pays.
Pour la coordinatrice de cet événement, la 4ème conférence nationale pour le repositionnement de la PF est une opportunité, notamment pour mobiliser les ressources additionnelles, baliser le chemin pour la croissance économique. Aussi, une occasion pour le CTMP/PF de mener un plaidoyer auprès du gouvernement et des autorités nouvellement mises en place, sur les engagements pris par la RDC pour financer la PF et renforcer les lois en la matière.
Selon Jacqueline Bapura, les préparatifs de la 4ème CNRPF vont bon train. Et beaucoup d'activités ont été réalisées pour informer le public et attirer l'attention des décideurs surtout privés.
MOBILISATION DE TOUS LES ACTEURS EN FAVEUR DE LA PF
Le représentant adjoint de l'UNFPA note que la PF est un pilier clé du développement et l'atteinte du dividende démographique, nécessaire pour une croissance économique soutenue et à l'émergence de la RDC d'ici à 2030.
Pour ce faire, Victor Ratoko estime qu'il faille une politique de planification plus ardue, pour réduire le taux de dépendance global en dessous du seuil d'ouverture de la fenêtre d'opportunité démographique, moteur de la croissance économique pour aboutir à la capture du dividende démographique.
Cependant, le chef de l'UNFPA est convaincu que la réussite de la promotion de la Planification familiale passe par la mobilisation de tous les acteurs, y compris privés. Les raisons de cette mobilisation sont, entre autres, les besoins de financement non couverts en PF sont énormes. Seulement 20% de contribution de l'ensemble des partenaires, évoque-t-il ; la PF contribue à réduire la mortalité maternelle et infantile de 30% et 10% et la RDC, avec un taux de fécondité d'environ 7 enfants par femme se classe parmi les cinq pays au monde à forte fécondité. Avec un rythme de croissance annuelle moyen de la population de 3,3%, les efforts du gouvernement pour lutter contre la pauvreté et éradiquer la faim à l'horizon 2030 peuvent être hypothéqués
L'APPORT DU SECTEUR PRIVE TRES SOLLICITE
Pour sa part, le directeur santé de l'USAID en RDC indique que le secteur de la santé figure parmi les priorités du Président de la République. "Cela nous encourage à collaborer davantage avec le ministère de la santé car nous attendons du gouvernement de la RDC un engagement conséquent par rapport à cette priorité. Les fonds du gouvernement doivent venir en première position et ceux des autres bailleurs viennent pour renforcer les efforts du gouvernement", souligne Christopher Barret.
A l'entendre, l'USAID a maintenu le niveau de financement ainsi que le niveau d'approvisionnement en contraceptifs qui était planifié dans le plan de cinq années. Christopher Barret ajoute qu'en plus des fonds du gouvernement et des bailleurs, il y a un effort à faire pour mobiliser les fonds du secteur privé pour le programme de santé, y compris pour la PF. D'après lui, le secteur privé peut jouer un rôle plus important dans ce pays. Il faut saisir cette opportunité, soutient-il.
ACCROITRE LA PREVALENCE DE L'UTILISATION DES CONTRACEPTIFS D'ICI 2020
De son coté, la directrice du Programme national de la santé de la reproduction (PNSR) salue les avancées enregistrées ces dernières années par le gouvernement de la RDC concernant le financement de la PF. Lys Lombeya déclare que le pays a, aujourd'hui une ligne budgétaire pour l'achat de méthodes contraceptives modernes, ce qui n'existait pas. Aussi, le pays a une loi sur la santé ce qui lève les barrières concernant l'approvisionnement des contraceptifs.
Enfin, elle est d'avis que le premier plan stratégique national de la PF va atteindre son objectif d'augmenter la prévalence contraceptive moderne d'ici 2020 de 20%. Ce taux est actuellement de 18% contre 6,5% en 2003. Mathy MUSAU
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