Dans quelques semaines, l'Union européenne doit décider de renouveler les mécanismes engagés contre une quinzaine de personnalités congolaises. Lorsqu'il s'est rendu à Bruxelles, le président Tshisekedi a demandé à ce qu'elles soient assouplies. Certains États européens plaident dans le même sens, mais des ONG mettent en garde contre l’impunité.

La semaine dernière, au Conseil des droits de l’homme de l'ONU, le nouveau ministre congolais des Droits humains, un proche de Lambert Mende, lui-même sous sanctions, a été catégorique sur le sujet : les sanctions doivent être levées. Mais, selon un diplomate européen, « rien n’aurait pu être envisagé sans la demande effective de Félix Tshisekedi qui, ces derniers mois, ne s'est pas lui-même prononcé, créant une certaine ambiguïté. »

Depuis, les réunions se multiplient côté européen, les requêtes aussi à destination des organisations de défense de droits de l’homme et des autres partenaires. « Pour maintenir ces personnalités sous sanction, il nous faut des nouveaux éléments publics, articles ou rapports d’ONG, qui prouvent qu’ils continuent de nuire, et on n’en trouve pas », explique encore ce diplomate.

« Les intérêts financiers de certains États »

Et c’est l’argument utilisé par les États qui souhaitent la levée des sanctions. Qu’avec l’avènement de Félix Tshisekedi, les « sanctionnés » auraient perdu de leur pouvoir de nuisance. « Pas dans l’armée, les services de sécurité, ils sont partout, jusqu’à la présidence », rétorque un activiste.

Même colère chez un officiel onusien impliqué à l’époque dans les enquêtes qui ont conduit à certaines de ces mises sous sanctions. Lui peste contre « les intérêts financiers de certains États » qui viennent une fois de plus « bafouer les droits des victimes », après 25 ans d’impunité, souligne-t-il. « Ils veulent tourner la page et passer des principes aux affaires », estime encore cet officiel onusien.


RFI
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