En marge du procès en flagrance qui a abouti à la condamnation de sieur Barnabé Milinganyo Wimana pour outrage au Chef de l’Etat et menaces verbales de mort, il y a lieu de s’interroger sur la mission assignée au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, CSAC. L’attitude d’indifférence que continue d’afficher cette institution citoyenne d’appui à la démocratie face aux divers dérapages commis aussi bien par des acteurs politiques que des leaders de la société civile, étonne plus d’une personne et les bonnes consciences troubles.

Le CSAC se montre particulièrement actif pour des menus frétins mais lorsque de graves atteintes sont portées à la dignité et à l’honneur du Chef de l’Etat, c’est un silence troublant.

On n’a pas fini de se réménorer les mauvais souvenirs d’un passé récent où le CSAC brillait par des sanctions sélectives dirigées à l’époque contre les médias qui n’épousaient pas les points de vue de l’ancien régime, pendant que des monstruosités se commettaient en toute impunité dans les médias pro-Kabila!

Pour revenir au cas Barnabé Milinganyo, l’opinion ne parvient pas à comprendre les raisons du mutisme observé par le CSAC face aux dérapages dangereux de concitoyen qui s’était lancé dans une véritable campagne de préparation psychologique de l’opinion à un crime planifié.

Des propos xénophobes d’une extrême dangerosité, allant jusqu’aux menaces de mort à l’endroit du Président de la République, étaient devenus le met quotidien de sieur Barnabé Milinganyo. L’homme faisait le tour des médias et pouvait cracher tout ce qui lui passait par la tête sans que le CSAC n’intervienne pour le rappeler à l’ordre ou encore faire des mises en garde aux médias qui lui offraient leurs plateaux.

La loi organique portant composition, attribution et fonctionnement du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, spécialement en son article 6 qui stipule : «Sont interdites, à travers les médias, l’apologie du crime, l’incitation à la violence, à la dépravation des mœurs, à la xénophobie, à la haine tribale, ethnique, raciale ou religieuse ainsi qu’à toute forme de discrimination», lui reconnait le pouvoir de réprimer de tels dérapages.

Comme on peut le constater, c’est le CSAC qui devrait être le premier à intervenir pour interdire aux médias de faire passer de tels propos. Son silence inquiète et risque d’être interprété comme une prime à tous ces dérapages.

Curieusement, Le Phare a été interpellé dernièrement par la même institution pour avoir dénoncé avec preuves à l’appui les propos discourtois que les présidents des chambres parlementaires avaient tenus à l’égard du Président de la République. Heureusement que la justice, appuyée par les services d’intelligence, a pris ses responsabilités pour mettre hors état de nuire Barnabé Milinganyo. Mais, jusqu’à quand le CSAC continuera-t-il de pratiquer la politique de deux poids deux mesures ? La question reste posée.

Dom 

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