Alors qu’ils sont en passe de vivre un nouveau cycle électoral dont l’épilogue est prévu en décembre 2023, les Congolais n’ont pas oublié l’ère Nangaa qui a permis de passer du 3ème cycle au 4ème en atterrissant sans beaucoup de casse. Seulement, le Bureau Nangaa est sorti du cycle qu’il a dirigé « gratifié » de sanctions des Américains. En effet, le Département du Trésor étatsunien avait gelé tous les actifs de trois personnalités de la Céni (Corneille Nangaa (président), Norbert Basengezi Katintima, (vice-président) et Marcellin Basengezi Mukolo (conseiller) se trouvant sur le territoire américain et leur interdiction aux personnes vivant aux États-Unis d’effectuer des transactions avec elles. Des Congolais se demandent pourquoi les sanctions américaines contre cette équipe restent maintenues et à quand leur levée.

À quelques mois de la fin de cette législature et depuis le lancement le 24 décembre 2022 par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) des opérations d’enrôlement des électeurs, tous les esprits avisés se rappellent le travail réalisé par la Centrale électorale ayant abouti à la première alternance intervenue en RDC. Une alternance saluée par bien des pays du monde. Mais aujourd’hui, les acteurs clés de ce «passage de témoin civilisé» sont quasiment oubliés, ainsi que le travail qu’ils avaient abattu pour que le pays ne bascule pas dans la violence.

Artisan d’un passage civilisé de temoin

Cherchant à tout prix à noyer son chien, on l’accuse de rage. Ainsi, n’ayant rien trouvé dans le dossier de trois des cinq personnalités de la Céni, les Etats-Unis d’Amérique les ont accusées faussement de détournements de deniers publics, mais le vrai problème était ailleurs. Des accusations que la Céni avait rejetées en bloc. C’était, avait-on appris, le problème des machines à voter dont les compagnies européennes voulaient s’approprier le marché. Le péché de Corneille Nangaa était d’avoir confié ce marché fort juteux aux Coréens.

vivement une initiative du gouvernement rd congolais !

Voici bientôt quatre ans depuis que les sanctions américaines sont tombées. Entre-temps, déplorent certains observateurs de la scène politique congolaise, les acteurs de cette alternance sont soumis injustement à un calvaire et ne peuvent se mouvoir, ni opérer aisément sur le territoire du pays de l’Oncle Sam. Aussi n’arrivent-ils pas à comprendre pourquoi le gouvernement de la République qui est indirectement bénéficiaire de cette alternance, ne fait aucun effort pour mettre ce dossier dans les échanges avec le gouvernement américain.

La crainte est que la négligence ou l’oubli de ce dossier par l’administration Tshisekedi soit un message ambigu qu’elle lance aux autres partenaires s’agissant de la loyauté institutionnelle et de la solidarité nationale.

Certaines ONG de droits de l’homme qui se disent disposées à offrir leur service pour défendre ce dossier n’attendent que le soubassement d’une action de l’Etat. Une lettre de plaidoyer du ministre des Affaires étrangères adressée à son collègue américain aurait pu demander la levée de ces sanctions, car en les maintenant, l’administration américaine envoie un signal contraire au « Partenariat privilégié pour la paix et la prospérité » signé avec le Congo : il le soutient, tout en maintenant cette épée de Damoclès.

A tout prendre, nous estimons qu’il est temps pour que le régime congolais actuel fasse un pas en faveur de Corneille Nangaa et consorts en vue de sauver et préserver l’image du leadership national et de la construction des réseaux de loyauté et de fidélité au devoir accompli. Mises à part toutes les faiblesses inhérentes à la nature humaine, le pays a tout intérêt à sauver ce cadre et compatriote compétent qu’est Nangaa qui peut encore rendre beaucoup de services à son pays.

Kléber KUNGU




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