La société Congo Challenge SC, fondée par l'ancien Premier Ministre Matata Ponyo, a officiellement sommé l'État congolais de régler une dette de 1,974 million USD. Cette démarche a été réalisée par Maître Ngando Yepeke, huissier de justice près la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe.
Contexte des contrats
En octobre 2020, Congo Challenge a signé quatre contrats avec le gouvernement congolais, représenté par le Vice-Premier ministre en charge du Plan. Ces contrats concernaient des prestations intellectuelles, parmi lesquelles :
- Une étude d'impact de la pandémie de COVID-19 sur le secteur minier.
- La mise en place d'une stratégie nationale de diversification économique.
- L'élaboration d'un plan quinquennal.
- Un appui stratégique à la collecte des recettes publiques.
Les travaux auraient été réalisés et validés lors d'un procès-verbal signé le 5 février 2021.
Blocage des paiements
- En mars 2022, une demande de liquidation des paiements a été introduite par le ministre du Plan auprès du ministre du Budget.
- Cependant, Congo Challenge accuse le ministre des Finances de bloquer les paiements pour des raisons qualifiées de "politiciennes" et "dénuées de fondement", empêchant ainsi le règlement des factures.
Conséquences pour Congo Challenge
- La société affirme que ce blocage a entraîné des conséquences financières graves, évaluant son préjudice total à environ 10 millions USD.
- Selon Congo Challenge, ce non-paiement affecte directement son fonctionnement et sa viabilité.
Exigences et menaces
Congo Challenge exige désormais :
- Le règlement de la dette dans un délai de 30 jours.
- En cas de non-paiement, la société menace de recourir à la justice pour réclamer :
- La somme principale de 1,974 million USD.
- 10 millions USD supplémentaires en dommages et intérêts pour les pertes subies.
Une affaire aux enjeux politiques et financiers
Cette sommation intervient dans un contexte de tensions politiques entourant Matata Ponyo, déjà impliqué dans d'autres affaires judiciaires. Le dénouement de cette affaire pourrait avoir des implications importantes pour les relations entre Congo Challenge et le gouvernement, ainsi que pour la perception des engagements contractuels de l'État congolais.
Le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement à cette sommation, mais la suite de cette affaire sera observée de près.
RDC : élevé au grade de lieutenant-général, Jules Banza Mwilambwe prend le commandement des FARDC en remplacement de Christian Tshiwewe Jules Banza Mwilambwe, désormais lieutenant général, vient d'être élevé au grade de chef d'État major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). L'annonce a été faite ce jeudi 19 décembre à l'issue d'une série d'ordonnances lues sur la télévision nationale (RTNC). Bien avant son élévation, celui qui était jusqu'à sa nomination général major au sein des FARDC occupait la fonction de chef de la maison militaire adjoint du président Félix Tshisekedi en charge des opérations et renseignements. Sa nomination intervient au moment où les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda poursuivent leurs offensives dans la province du Nord-Kivu.
Avant cette promotion, Jules Banza Mwilambwe était général major et occupait le poste de chef adjoint de la maison militaire du président de la République, avec des responsabilités axées sur les opérations et les renseignements.
Son expérience dans ces domaines critiques le positionne comme un acteur clé pour renforcer les capacités opérationnelles des FARDC face aux défis sécuritaires actuels.
Contexte sécuritaire tendu
Cette nomination intervient dans un contexte particulièrement difficile :
- Les offensives des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, continuent de déstabiliser la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.
- La montée des tensions nécessite une stratégie militaire renforcée et une gestion proactive des opérations sur le terrain.
Défis à relever pour Jules Banza Mwilambwe
En tant que Chef d’État-Major Général, Jules Banza Mwilambwe devra :
- Renforcer la lutte contre les groupes armés, notamment le M23 et d'autres milices dans les provinces de l'Est.
- Optimiser les renseignements militaires pour anticiper les mouvements ennemis et contrer les incursions.
- Restaurer la confiance des populations locales dans les FARDC, en améliorant la discipline et l’efficacité des troupes.
- Assurer la coopération militaire régionale et internationale pour résoudre les conflits transfrontaliers.
Espoir pour une nouvelle dynamique militaire
La nomination de Jules Banza Mwilambwe est perçue comme une opportunité de réorganiser la stratégie militaire en RDC, en misant sur son expertise en opérations et renseignements.
Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer l’impact de cette transition à la tête des FARDC, alors que les yeux restent rivés sur les avancées dans la sécurisation des zones sous menace rebelle.