Une critique acerbe du discours présidentiel
Prince Epenge a qualifié l'allocution présidentielle de "discours fleuve plein de promesses", en déplorant que les Congolais, confrontés à des problèmes quotidiens, n'y aient trouvé aucun intérêt. Selon lui, les défis majeurs du pays restent sans réponse :
- Une espérance de vie en régression,
- La faim et la pauvreté en augmentation,
- Une situation sécuritaire préoccupante, avec le M23 occupant des territoires plus vastes qu'en 2012,
- Un chômage massif affectant une majorité de Congolais en âge de travailler.
La réforme constitutionnelle remise en question
L'idée de réformer la Constitution, évoquée en fin de discours par Félix Tshisekedi, a été rejetée avec fermeté par Prince Epenge. Selon lui, les Congolais ont déjà "réfléchi" et concluent que le problème du pays ne réside pas dans la Constitution, mais dans la gouvernance du président lui-même.
Epenge insiste que ce qui doit changer, ce n'est pas le cadre légal en vigueur, mais les conditions sociales et économiques des citoyens. Il souligne que la Constitution actuelle est une œuvre conçue par et pour les Congolais, et qu'elle ne devrait pas servir de prétexte à détourner l'attention des enjeux sociaux.
Un appel à l'action sociale plutôt qu'à des réformes structurelles
Prince Epenge conclut en rappelant que les priorités du peuple congolais sont ailleurs : améliorer leur quotidien, assurer la sécurité et créer des opportunités économiques. En ce sens, il critique ce qu’il considère comme une tentative de diversion face aux vrais problèmes de la RDC.
Cette intervention illustre l’opposition croissante entre le camp présidentiel et une partie de la classe politique et sociale, à l’approche d’échéances électorales cruciales pour le pays. Pensez-vous que cette réforme constitutionnelle pourrait apaiser ou au contraire aggraver les tensions politiques actuelles ?