Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies à New York ce mercredi 19 février 2025, le Burundi a lancé un appel urgent pour une réponse cohérente et rapide à la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le représentant burundais a mis en garde contre un embrasement régional si la situation n’est pas maîtrisée, tout en proposant des solutions pour désamorcer la crise.


Un appel au retrait des forces étrangères


Le représentant du Burundi a exigé le retrait immédiat de toutes les forces étrangères non invitées, y compris celles du Rwanda, du territoire congolais. Il a insisté sur le respect de l’intégrité territoriale de la RDC, rappelant que toute ingérence extérieure ne fait qu’aggraver la situation.


« Il est impératif que la communauté internationale, y compris les Nations Unies et les acteurs régionaux, s’engagent de manière urgente pour prévenir l’escalade du conflit en RDC et éviter un embrasement régional dont personne ne peut prédire avec précision les conséquences sécuritaires et humanitaires dans la région, avec des ramifications possibles sur les autres régions du continent », a déclaré l’ambassadeur burundais.


Une proposition pour intégrer le M23 au processus de Nairobi


Le Burundi a également proposé que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), s’ils se revendiquent congolais, intègrent le processus de Nairobi sous la facilitation de l’ancien président kényan, Uhuru Kenyatta. Cette initiative vise à trouver une solution politique et inclusive au conflit, tout en évitant une escalade militaire.

Le Burundi, en tant que signataire d’un accord bilatéral avec la RDC le 20 mai 2023, a réaffirmé son engagement à soutenir les efforts de paix dans la région.


Un renforcement des mécanismes de paix africains


L’ambassadeur burundais a également souligné la nécessité de renforcer le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) et d’assurer un financement suffisant pour les opérations de paix en Afrique. « Il est crucial de renforcer les capacités de l’UA pour répondre efficacement aux crises sécuritaires sur le continent », a-t-il déclaré.


Les pertes militaires de la SADC déplorées


L’Afrique du Sud et le Malawi, qui interviennent en RDC dans le cadre de la Mission de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), ont déploré la perte de leurs militaires tués au front dans l’Est de la RDC. Ces deux pays ont insisté sur la nécessité d’une solution diplomatique et politique, en particulier la fusion des processus de Luanda et de Nairobi, pour résoudre la crise.

Conclusion


L’intervention du Burundi au Conseil de sécurité des Nations Unies met en lumière l’urgence de trouver une solution durable à la crise dans l’Est de la RDC. Alors que les tensions régionales montent, la communauté internationale doit intensifier ses efforts pour prévenir un embrasement qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour toute la région des Grands Lacs.


La proposition du Burundi d’intégrer le M23 au processus de Nairobi et de renforcer les mécanismes de paix africains offre une voie possible pour désamorcer la crise. Cependant, la mise en œuvre de ces solutions nécessitera un engagement ferme et coordonné de tous les acteurs concernés.

Restez informés pour suivre les développements de cette crise et les efforts internationaux pour rétablir la paix dans la région des Grands Lacs.


 

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