La République démocratique du Congo (RDC) a annoncé son intention de saisir les instances internationales pour dénoncer les crimes commis par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC dans les zones occupées du Grand Kivu. Cette décision a été révélée par le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, dans une note officielle dont une copie a été transmise à la rédaction.


Des violations flagrantes du droit international


Dans sa note, Jacquemain Shabani a souligné que l’armée rwandaise et le M23 violent cinq instruments internationaux, dont la Convention (IV) de La Haye du 18 octobre 1907 concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre. Ces violations incluent :

  • L’établissement d’une administration parallèle dans les zones occupées, en contradiction avec la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

  • Le pillage systématique des biens de l’État, des propriétés privées et des ressources naturelles de la RDC, qui sont ensuite transférés au Rwanda.


Le gouvernement congolais accuse également le Rwanda et le M23 de commettre des exactions, des viols, des recrutements forcés de jeunes et d’enfants, ainsi que des exécutions sommaires. Ces actes, documentés par les autorités congolaises, seront présentés devant les instances internationales pour exiger justice et réparation.



Une administration illégale mise en place


Le Vice-premier ministre a dénoncé la mise en place d’une administration illégale par le Rwanda et le M23 dans les zones occupées. « Le Rwanda et ses supplétifs continuent à mettre en place une administration parallèle, en installant illégalement des animateurs dans les entités sous leur occupation », a-t-il déclaré. Cette pratique viole non seulement la souveraineté de la RDC, mais aussi les résolutions internationales, notamment la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui exige le retrait immédiat des forces rwandaises et la cessation des hostilités.



Une documentation minutieuse des crimes


Le gouvernement congolais a affirmé qu’il continue à documenter tous les crimes et violations commis par le Rwanda et le M23. Cette documentation servira de base pour les poursuites devant les instances internationales, notamment la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de Justice (CIJ). Les autorités congolaises entendent ainsi mettre en lumière les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les violations des droits humains perpétrés dans les zones occupées.



Le pillage des ressources naturelles


L’un des principaux griefs de la RDC concerne le pillage systématique des ressources naturelles du pays. Selon Jacquemain Shabani, les troupes rwandaises et le M23 exploitent illégalement les minerais, le bois et autres ressources, qui sont ensuite exportés vers le Rwanda. Cette exploitation illicite alimente le conflit et prive la RDC de revenus essentiels pour son développement.



Une réponse internationale attendue


La RDC espère que la saisine des instances internationales permettra de :

  1. Faire pression sur le Rwanda pour qu’il mette fin à son occupation illégale et cesse de soutenir le M23.

  2. Obtenir justice pour les victimes des exactions commises dans les zones occupées.

  3. Rétablir la souveraineté de la RDC sur l’ensemble de son territoire.

Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à mobiliser la communauté internationale pour mettre fin à l’agression rwandaise et restaurer la paix dans l’Est de la RDC.



Conclusion

La décision de la RDC de saisir les instances internationales pour les crimes commis par le Rwanda et le M23 marque une étape cruciale dans la lutte contre l’impunité et la restauration de la souveraineté nationale. Alors que les violations des droits humains et le pillage des ressources se poursuivent dans les zones occupées, il est essentiel que la communauté internationale réagisse avec fermeté pour soutenir la RDC dans sa quête de justice et de paix. Sans une réponse internationale forte et coordonnée, la crise dans l’Est de la RDC risque de s’aggraver, avec des conséquences désastreuses pour les populations civiles et la stabilité régionale.

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