Le général auto-proclamé Kasereka Kasyano Kabido, chef du mouvement FPP/AP (Forces de défense du peuple et de l’autodétermination), a fermement démenti les accusations selon lesquelles il aurait rejoint la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda. Ces allégations, relayées par les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo), ont été qualifiées de « fausses » et de « manipulations » par Kabido lui-même.


Une vidéo pour rétablir la vérité


Dans une vidéo publiée ce mardi 11 mars, le général Kabido a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Il a expliqué que la controverse découlait d’une division interne au sein de son mouvement, orchestrée par son adjoint. « Je suis là pour répondre à la fausse vidéo partagée sur les réseaux sociaux par mon adjoint. Je ne suis pas impliqué dans cette affaire. C’est une division du mouvement, et c’est bien lui qui est parti avec certains officiers pour s’allier à l’AFC-M23 », a-t-il déclaré.


Kabido a également souligné que sa signature avait été falsifiée sur des documents utilisés pour l’accuser. « Sur la fameuse déclaration, ma signature a été scannée, et aucun cachet prouvant mon approbation n’est présent », a-t-il affirmé.


Un engagement en faveur de l’intégrité territoriale


Le général Kabido a réitéré son engagement à défendre l’intégrité territoriale de la RDC et à lutter contre toute forme d’ingérence étrangère. « J’affirme à toute la population et aux autorités du pays que ces informations sont fausses. Nous ne pouvons jamais nous allier au Rwanda », a-t-il insisté.


Ces déclarations interviennent alors que les FARDC ont publié une note ce mardi 11 mars, accusant Kabido et son mouvement FPP/AP/FCR d’être des « faux wazalendo » (patriotes) désormais ralliés à l’AFC-M23 et aux forces rwandaises (RDF).


Contexte de tensions dans l’Est de la RDC


Cette polémique s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes dans l’Est de la RDC, où le M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports internationaux, continue de menacer la stabilité régionale. Les accusations de ralliement à des groupes armés sont fréquentes dans cette zone, où les alliances et les divisions au sein des mouvements locaux sont complexes et souvent opaques.


Le général Kabido, bien qu’auto-proclamé, est une figure connue dans la région pour ses prises de position en faveur de la défense du territoire congolais. Son démenti vise à préserver sa crédibilité et à rassurer ses partisans sur sa loyauté envers la RDC.


Une affaire à suivre


Alors que les FARDC maintiennent leurs accusations, la situation reste floue. Les déclarations de Kabido soulèvent des questions sur les divisions internes au sein des groupes armés opérant dans l’Est de la RDC et sur les manipulations potentielles visant à discréditer certains leaders.

Dans un contexte où la désinformation et les fake news sont monnaie courante, cette affaire rappelle l’importance de vérifier les sources et de contextualiser les informations dans un conflit aussi complexe que celui de l’Est de la RDC.

La suite des événements dépendra des preuves apportées par les différentes parties et de la réaction des autorités congolaises face à ces allégations. Une chose est sûre : cette controverse met en lumière les défis auxquels fait face la RDC dans sa quête de paix et de stabilité.

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