BA SANGO YA CONGO KINSHASA

Calme fragile à Kinshasa avant le vote de la loi électorale , les Kinois attendent tous le dernier mot du sénat avant de chasser l'oppresseur

January 22, 2015

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Un calme fragile régnait à Kinshasa jeudi matin après trois jours de violences meurtrières, alors que le sénat congolais devait voter dans l'après-midi le projet de loi contesté à l'origine des troubles, ont constaté des journalistes de l'AFP.<br />
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Vers 06H15 (05H15 GMT), les accès aux abords du parlement de la République démocratique du Congo étaient bloqués par la police et seulement les véhicules des forces de l'ordre pouvaient circuler dans la zone.<br />
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Le sénat doit se réunir en séance plénière à 14H00 pour l'examen et le vote du projet de révision de la loi électorale susceptible d'entraîner un report de la prochaine présidentielle, censée avoir lieu en 2016. Un tel report permettrait au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir en poste au-delà du terme de son mandat, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.<br />
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Dans le sud de la capitale, à l'une des entrées de l'Université de Kinshasa, un des principaux foyers de la contestation des derniers jours, plusieurs dizaines de policiers et militaires étaient déployés, selon des journalistes de l'AFP.<br />
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"Ce matin, c'est un peu calme, sauf qu'on a renforcé le déploiement" des forces de l'ordre, a dit Claude, un étudiant joint par téléphone à l'intérieur du campus.<br />
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Un autre étudiant a précisé à l'AFP que quelques dizaines de jeunes gens, en groupes épars, chantaient des slogans hostiles à Joseph Kabila, sans que cela n'ait suscité une intervention des forces de l'ordre.<br />
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Sur la route menant à l'université, la circulation commençait à reprendre un cours normal vers 07H30, avec minibus bondés et taxi-motos. Plusieurs échoppes avaient rouvert.<br />
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Le réseau internet était toujours coupé, pour le troisième jour consécutif.

Calme fragile à Kinshasa avant le vote de la loi électorale , les Kinois attendent tous le dernier mot du sénat avant de chasser l'oppresseur

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Un calme fragile régnait à Kinshasa jeudi matin après trois jours de violences meurtrières, alors que le sénat congolais devait voter dan...

Joseph Kabila, président secret et mal aimé à Kinshasa

January 22, 2015

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Kinshasa qui ne l'a jamais aimé s'est embrasée cette semaine à l'idée de le voir s'accrocher à son poste, mais Joseph Kabila, chef d’État secret au pouvoir depuis 14 ans, ne donne aucun signe de vouloir prendre sa retraite politique.<br />
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Fils de Laurent-Désiré Kabila, chef rebelle ayant fait tomber le dictateur Mobutu Sese Seko, Joseph Kabila a hérité du pouvoir par succession monarchique après l'assassinat de son père en janvier 2001.<br />
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"Avec sa voix timide et sa jeunesse (il n'avait alors que 29 ans), il donnait l'impression, au début d'être un personnage falot", écrit l'historien belge David Van Reybrouck dans un récent ouvrage de référence sur le Congo.<br />
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M. Kabila hérite d'un pays exsangue, déchiré par une guerre terrible entamée en 1998 et qui ne prendra fin qu'en 2003, et le pouvoir central ne contrôle alors guère qu'une partie de l'ouest et du sud de la République démocratique du Congo.<br />
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Le jeune chef de l’État parle alors l'anglais et le swahili (langue de l'est africain), s'exprime difficilement en français, la langue officielle du pays, et ne maîtrise pas du tout le lingala, la langue parlée à Kinshasa.<br />
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Cette lacune linguistique, sa naissance dans l'est de la RDC puis son enfance en Tanzanie le font percevoir par les habitants de la capitale congolaise comme "un homme de l'est", un "étranger".<br />
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Peu à peu cependant, son habileté politique surprend les diplomates étrangers qui le considéraient comme un pantin aux mains de la vieille garde de son père, dont il s'affranchit progressivement.<br />
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Après une transition politique post-conflit difficile où il doit cohabiter avec quatre vice-présidents, il est conforté à la présidence par les urnes en 2006 à l'issue des premières élections libres du pays depuis son indépendance de la Belgique en 1960.<br />
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L'état de grâce ne durera pas longtemps et en 2011, à l'issue d'élections marquées par des irrégularités massives, M. Kabila remporte un deuxième mandat, avec une majorité relative.<br />
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Sa victoire, non reconnue par la majeure partie de l'opposition, plonge le Congo dans une crise politique dont le pays n'est pas encore sorti.<br />
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- Enfant du maquis -<br />
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M. Kabila fait face aujourd'hui à la plus forte contestation de son autorité dans la capitale congolaise depuis trois ans. En cause : un projet de loi de révision électorale susceptible de retarder la présidentielle censée avoir lieu en 2016 et de permettre ainsi au "Raïs" - comme l'appellent ses partisans - de se maintenir pour un temps indéterminé au pouvoir, alors que la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat.<br />
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Discret, voire "taiseux", selon l'expression d'un ministre, M. Kabila, aujourd'hui âgé de 43 ans, reste très secret, même pour ses proches.<br />
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Alors que l'opposition lui demande de déclarer ouvertement qu'il ne sera pas candidat en 2016, M. Kabila entretient l’ambiguïté sur son avenir politique, disant de manière sibylline sa "confiance dans la maturité du peuple congolais" pour juger de son bilan le moment venu.<br />
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En dépit de progrès incontestables ces dernières années, le pays reste l'un des moins développés et des plus corrompus au monde.<br />
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La grande pauvreté y est la règle pour la quasi-totalité de ses quelque 76 millions d'habitants, tandis qu'une caste de nantis, hommes d'affaires étrangers, hommes politiques proches ou non du pouvoir se partagent les fruits des immenses richesses naturelles (mines, bois, eau) dont regorge le Congo.<br />
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Né dans le maquis de Laurent-Désiré Kabila au Sud-Kivu, dans l'est du pays, le jeune Joseph connaît l'exil à 5 ans.<br />
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Il passe presque toute sa jeunesse en Tanzanie avant de rejoindre son père en septembre 1996 lorsqu'éclate la première guerre du Congo.<br />
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Adjoint, dans la rébellion, de James Kabarebe, l'actuel ministre de la Défense du Rwanda, qui sera chef de l'armée congolaise après avoir participé à l'accession au pouvoir de "Mzee" (le surnom de son père) en 1997, Joseph Kabila est propulsé général-major.<br />
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Il part en Chine pour une formation militaire mais rentre précipitamment au début de la deuxième guerre du Congo en 1998.<br />
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Petit et avec un léger embonpoint, la fine moustache toujours impeccable, M. Kabila apparaît peu à l'aise dans les cérémonies officielles et semble n'être jamais aussi heureux que lorsqu'il conduit des tracteurs ou engins de chantiers à l'occasion d'inaugurations.<br />
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Peu porté sur la littérature, selon un diplomate qui l'a rencontré à plusieurs reprises, il passe pour être plutôt amateur de jeux vidéo, de voitures et des travaux fermiers.<br />
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Marié à une femme de l'est du pays, Olive Lembe Kabila, le président congolais est père de deux enfants : une adolescente et un jeune garçon.<br />
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infos en vidéos la Nation Politique Joseph Kabila, président secret et mal aimé à Kinshasa

Kinshasa qui ne l'a jamais aimé s'est embrasée cette semaine à l'idée de le voir s'accrocher à son poste, mais Joseph Kabi...

RDC: la tension persiste dans le campus universitaire de Kinshasa

January 22, 2015

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En République démocratique du Congo (RDC), pour la troisième journée consécutive, les violences ont repris ce mercredi 21 janvier à Kinshasa. La police est intervenue pour disperser de nouveaux rassemblements de jeunes hostiles au président Joseph Kabila. Dans l’après-midi, un calme relatif est revenu dans les rues de Kinshasa, mais il reste quelques foyers de tension, notamment dans l'immense campus universitaire de la capitale.</h3>
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Après plusieurs heures de calme mercredi en fin d’après-midi, la tension est remontée d’un cran à l’université de Kinshasa, juste après la visite du Premier ministre Matata Ponyo, le premier membre du gouvernement à se rendre sur le campus.</div>
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Il a été accueilli par des étudiants en colère et de jets de pierre. Depuis, la tension reste vive. Des éléments de la garde républicaine étaient sur le campus, en toute fin journée, en train de dégager les barricades montées par les étudiants, sans qu’il y ait eu de nouveaux affrontements.<br />
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Par ailleurs, un autre incident s’est produit dans le centre-ville, à l’hôpital général de la capitale où deux militaires de la garde républicaine sont entrés en milieu d’après-midi et ont tiré en l’air faisant trois blessés, de source médicale.<br />
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Pour le reste, l’après-midi a été plus calme que les jours précédents, même si la capitale a continué de fonctionner au ralenti avec la plupart des écoles et beaucoup de magasins fermés.<br />
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Les autorités tentent désormais de rassurer la population. A la mi-journée, le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, s’est adressé aux Kinois sur un rond-point du centre-ville.<br />
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« Il est l’heure de retourner à vos occupations habituelles », a lancé le gouverneur à une foule de curieux, avant de leur assurer qu’il y avait des instances démocratiques pour parler des problèmes plutôt que la rue.<br />
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Un appel au calme et à la responsabilité a également été lancé par la mission de l’ONU au Congo aux autorités et à l’opposition demandant à ces deux parties de respecter la Constitution et d’éviter tout recours à la violence.<br />
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L'Eglise catholique a, elle aussi, réagi à cette spirale de violences. L'archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo, a appelé les autorités congolaises à ne pas « tuer » leurs concitoyens.<br />
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Selon les autorités, onze personnes - un policier et dix pillards - ont été tuées depuis lundi. Le bilan atteint vingt-huit morts, selon une organisation congolaise de défense des droits de l'homme.<br />
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Les Etats-Unis ont appelé toutes les parties au calme en demandant la tenue d’élections conformément à ce qui est prévu « par la Constitution ».<br />
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A l'université de Kinshasa, les stigmates des affrontements sont encore présents.<br />
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A L'UNIVERSITÉ DE KINSHASA, UN CALME PRÉCAIRE EST REVENU, MAIS LA COLÈRE DEMEURE<br />
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Une route est toujours bloquée par un container en métal, ailleurs, c'est une barricade brûlée. Partout, les traces des affrontements sont visibles. La colère des manifestants est intacte.<br />
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RFI</div>
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Politique RDC: la tension persiste dans le campus universitaire de Kinshasa

En République démocratique du Congo (RDC), pour la troisième journée consécutive, les violences ont repris ce mercredi 21 janvier à Kinshas...

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