*Le mariage précoce serait-il une des causes de mortalité maternelle et néonatale dont la RD. Congo est l’un des pays observant le taux le plus élevé ? C’est à l’affirmatif que Dr. Pierre Shamwol, Coordonnateur du Programme UNFPA/BDK, a répondu à cette question hier, vendredi 27 juin 2014, au Centre Caritas Congo. C’était à l’occasion de l’ouverture d’un atelier de « formation des jeunes filles leaders en plaidoyer pour la prévention du mariage précoce, de la promotion des droits reproductifs et du leadership ».





Les filles leaders engagées à prévenir le mariage précoce

Le rapport 2013 de l’Ong internationale ‘’Save the children’’ avait classé la RD. Congo à la dernière place d’une liste de 176 pays suivant l’indice des mères qui meurent à l’accouchement. Bien que certaines statistiques démontrent que le taux de mortalité maternelle et néonatale a sensiblement diminué au cours des vingt dernières années, passant de 1. 800 à 549 décès pour 100 000 naissances, selon le Ministère de la Santé, le pays est toujours sur la zone rouge. Mais, quels sont, en amont, des facteurs qui favoriseraient cette mauvaise tendance ? Devant une trentaine des filles leaders convoquées pour la formation « en plaidoyer pour la prévention du mariage précoce, la promotion des droits reproductifs et leadership », Dr. Pierre Shamwol cite, entre autres, le mariage précoce. Pour le Coordonnateur du Programme UNFPA/BDK, l’engagement précipité des filles à la vie conjugale augmente le risque de mortalité infantile.

Rappelant que le mariage précoce fait partie des violences basées sur le genre, il soutient que, bien que la loi congolaise admette le mariage d’une fille à partir de 18 ans (âge de la majorité), il est souhaitable que cette dernière se marie bien au-delà, le temps,  pour elle,  de poursuivre les études supérieures. « A 18 ans, la fille n’a à peine que le diplôme d’Etat. Alors qu’il y a les études supérieures qui l’attendent », a-t-il indiqué. A entrer dans ses calculs, le mariage de la fille paraît plus idéal à partir de 25 ans.

Organisé par  Forum Jeunes et OMD (Youthfim), avec l’appui de l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population), cet atelier de deux jours, qui s’achève ce samedi, vise à placer les jeunes filles leaders devant leur responsabilité. L’objectif est de doter les bénéficiaires de cette formation des outils nécessaires de communication devant leur permettre de sensibiliser d’autres  jeunes filles et garçons dans leurs milieux, mais aussi,  les parents, législateurs, autorités coutumières, gouvernants, sur la nécessité de dire un grand NON au mariage précoce.

Dans ce challenge de plaidoirie, un accent particulier sera mis sur les milieux reculés et ruraux où ce phénomène s’observe beaucoup plus  et sur les jeunes filles non-scolarisées qui trouvent, dans le mariage, l’unique recours pour sauver une « vie ratée ». Dr. Pierre Shamwol a appelé ces filles leaders qui viennent des différentes associations à s’engager pour une jeunesse responsable, tournée vers l’épanouissement. Leur apport dans la réduction du taux de mortalité maternelle à travers la lutte contre le mariage précoce est vivement attendu.  

‘’Investir dans la jeunesse’’ est le thème retenu cette année,  à l’occasion de la journée mondiale de la population, célébrée chaque 11 juillet. Ceci explique, selon le Dr. Pierre Shamwol, de l’importance capitale que l’UNFPA accorde à la jeunesse dans sa stratégie mondiale.

Socrate Nsimba


Le direct
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