*La Majorité Présidentielle, MP et, le G7 brisent l’omerta. Ce, suite à la déclaration coupe-gorge des princes de l’Église catholique faite, le mardi 24 novembre courant. Dans cette dernière, les Archevêques et les Évêques ont appelé, en clair, à l’organisation des élections libres et transparentes, dans le strict respect des délais constitutionnels. Pour veiller à la chose, plusieurs mesures étaient annoncées. Neuvaines de prières, Marche pacifique, le 16 février 2016 … Voilà, la somme d’activités prévues. Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de La Prospérité, les partis membres du G7 affirment y ‘’souscrire sans réserve’’. Et, promettent, sans pince rire, de s’impliquer vigoureusement par des initiatives très sérieuses dans les actions programmées par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo, Cenco. Eh bien, la majorité présidentielle ne s’est pas fait prier pour réagir. Cela, par le biais d’André-Alain Atundu Liongo, son porte-parole. «Nous prenons acte de leur déclaration de guerre. C’est aux instances de la République de prendre des dispositions pour qu’en tout sérieux, en toutes circonstances, soient respectés l’ordre public, la moralité publique et le droit à la liberté de chacun», a-t-il indiqué.Une pomme de discorde majeure. C’est là, ce qui s’avère être la dernière prise de position de l’église catholique, par ses Evêques réunis du 23 au 24 novembre 2015, dans le cadre du Comité Permanent Extraordinaire de la Conférence Episcopale Nationale du Congo. Ici et là-bas, des idées sont exprimées à ce sujet. Elles se choquent et s’entrechoquent. En toile de fond, la problématique de l’organisation des élections au Congo-Kinshasa. Le point de vue de la Cenco sur ce dernier et, en sus, la bagatelle d’activités annoncées pour la soutenir avec comme point d’orgue, une marche dite pacifique, le 16 février 2016, causent des sérieuses discordes au sein de la classe politique congolaise. Des avis affichés, la famille politique du Président Kabila et les sept partis de la plateforme de l’opposition, autrefois membre de la MP semble être à couteaux tirés. Surtout que les observateurs avertis lisent une véritable convergence de vue entre les partis de l’opposition, en général et, le G7 en particulier sur la tenue des élections.
La MP réagit
Réagissant, le vendredi 27 novembre 2015, sur les ondes de la radio onusienne, André-Alain Atundu, le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP), a confié son étonnement sur le fait qu’à l’aube du dialogue, les prélats catholiques n’entrevoient l’avenir du pays, l’horizon 2016, particulièrement, sans aucune espérance. Opterait, à l’en croire, plutôt pour la prise du pouvoir par la rue ou la gestion du pays par la rue. Cela sonne aux oreilles de la famille politique du Raïs comme une déclaration de guerre à peine voilée. C’est aux autorités compétentes de prendre, les mesures qui s’imposent afin que tous les principes de la démocratie soient respectés pour les uns et les autres, sans porter atteinte, à l’ordre public.
Le G7 appelle à la mobilisation
Les frondeurs après avoir passé au peigne fin les dix points relevés par les Evêques catholiques, les considèrent à présent comme étant le tableau de bord pour la marche de la République jusque fin 2016. Ils saluent le courage, la constance, le patriotisme et le sens élevé des princes de l’église catholique. Par ailleurs, ils lancent un appel solennel à une mobilisation générale en vue de soutenir les actions programmées par la Cenco. La raison ? Afin de mettre hors d’état de nuire tout projet visant à ne pas organiser dans les délais constitutionnels, les élections démocratiques et de ce fait, causer un glissement des mandats des institutions en place au-delà du temps requis. Dans les jours qui suivent, les sept partis de la plateforme G7 promettent de rendre public, une série d’initiatives musclées qu’ils comptent mettre sur pied dans le souci de prêter main forte à la Conférence épiscopale nationale du Congo dans son projet de voir se tenir des élections crédibles d’ici novembre 2016.
Danny Ngubaa