Abordant la question de l’appui aux 4 provinces [Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri et Kasaï central], Jean-Claude Tchatchouang indique que « de manière générale, nous sommes encore en train d’affiner notre partenariat avec la RDC. À titre indicatif, je peux dire que nous avons jusqu’ici une enveloppe d’à peu près 600 millions des dollars par an et nous voulons augmenter cette enveloppe à 1 milliard par an ».

Pour le directeur exécutif du conseil d’administration du groupe de la Banque mondiale représentant une vingtaine des pays d’Afrique, « nous n’avons pas encore défini dans les détails quels sont les points d’appui mais en écoutant les gouverneurs de province, nous avons une idée et on va poursuivre ces discussions ».

Agir dans le temps

Et d’ici là fin de l’année ou début 2020, indique l’économiste camerounais, « nous pouvons arrêter quelque chose de plus précis. Dans les tous prochains mois déjà, nous allons appuyer le Président [de la République] sur la question de la gratuité de l’éducation ».

Jean-Claude Tchatchouang promet que dans « les prochains mois, il y aura des projets qui viendront au conseil d’administration de la Banque mondiale dans ce sens là et avec l’appui budgétaire. Vous verrez cela va aller vite », a-t-il déclaré.

Quelles conditions pour l’obtention de cet appui?

Évoquant les projets à financer, Jean-Claude Tchatchouang qui mentionne particulièrement la décentralisation, explique que s’agissant des conditions de l’appui de la Banque mondiale à la RDC, « nous discutons encore avec nos partenaires du Fonds monétaire international parce que nous voulons aussi un cadre macroéconomique qui soit acceptable ».

Il précise aussi que « nous ne pouvons pas travailler au Congo comme nous travaillons ailleurs. Il y a toutes ces questions de la décentralisation que nous avons évoquées mais également celle de l’intégration régionale, parce qu’il y a la dimension de la paix qui est importante, mais aussi de la zone de la libre-échange continentale qui a été approuvée par l’union africaine ».

La Banque mondiale n’est pas le seul partenaire, poursuit-il: « Nous allons discuter d’un volet important de ce que nous, nous allons faire. Nous ne voulons pas travailler uniquement à Kinshasa. Nous voulons toucher aussi d’autres régions surtout celles qui sont affectées par la crise et où il y a des grandes poches de pauvreté. Et c’était très important de consulter avec les gouverneurs de province pour pouvoir recueillir aussi quelles sont leurs préoccupations ainsi que les domaines dans lesquels la Banque mondiale peut intervenir », explique Jean-Claude Tchatchouang.

L’administration Tshisekedi veut rompre avec le passé

L’heure est à l’intensification du dialogue entre la RDC et la Banque Mondiale après la rencontre, lundi dernier à Washington, entre le chef de l’État et le Président de la Banque Mondiale.

« J’ai assuré le Président Tshisekedi que le groupe de la Banque Mondiale continuera d’aider la RDC à faire face au problème du virus Ebola et à d’autres problèmes de développement urgents », a déclaré sur Twitter David Malpass, à qui le chef de l’État a promis « une rupture avec le passé, de la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme et la diversification de l’économie ».

Ces discussions de Washington marque la fin du séjour aux USA du Président de la République. Après une brève escale en Europe, le chef de l’État devrait bientôt être de retour à Kinshasa.

Lambert Lambe

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